jeudi 25 avril 2013

Science & Histoire: Un de nos dépotoirs tourne autour de la Terre

Chers élèves, chers lecteurs,
Toute action humaine a son revers, semble-t-il ?

Victime de pollution, l'espace doit être nettoyé

Plus de 23 000 débris de plus de 10 centimètres ont été recensés par la Nasa, multipliant le risque de collision par trois avec des satellites.

l faut agir rapidement pour réduire le nombre des débris spatiaux tournant autour de la Terre, qui risquent de polluer certaines orbites dans quelques décennies, ont estimé jeudi des experts internationaux à l'issue d'une réunion en Allemagne. Morceaux de fusées, satellites en fin de vie, outils perdus par des astronautes... Ces objets sont les résidus des quelque 4 900 lancements effectués depuis le début de l'ère spatiale qui, sous l'effet de dislocations et collisions en chaîne, "le syndrome de Kessler", n'ont cessé de se multiplier.
Depuis 1978, "leur nombre a triplé" avec "un risque de collision démultiplié", avertit Heiner Klinkrad, directeur du département des débris spatiaux à l'Agence spatiale européenne (ESA), lors d'une retransmission par Internet. "Il suffirait de quelques décennies pour qu'un tel environnement devienne instable", a-t-il souligné durant la 6e Conférence européenne sur les débris spatiaux, qui s'est tenue durant quatre jours à Darmstadt (Allemagne). Plus de 23 000 débris de plus de 10 cm sont actuellement recensés par la Nasa ou l'ESA, dont la majorité sur les orbites basses (en-dessous de 2 000 km) utilisées par les satellites d'observation de la Terre ou la Station spatiale internationale (ISS).
Pour traiter le problème, il est nécessaire d'une part de placer systématiquement les satellites désactivés sur des voies de garage, où ils ne gêneront pas et finiront par se désintégrer dans la haute atmosphère terrestre. Mais il faut aussi débarrasser l'espace des plus gros débris, au rythme de 5 à 10 objets chaque année si on veut stabiliser la situation. "Il y a un consensus fort sur la nécessité urgente d'agir dès à présent pour commencer à enlever ces débris", a assuré Heiner Klinkrad à l'issue de la conférence de Darmstadt, qui a rassemblé quelque 350 acteurs de l'industrie spatiale.

Comment nettoyer l’espace ?

Depuis le début de la conquête spatiale dans les années 60, le nombre de débris présents dans l’espace s’est accumulé de manière quasi-exponentielle.
Aujourd’hui une couverture de poubelle high-tech entoure la terre.
Environ deux tiers de ces objets viennent de l‘éclatement d’autres débris spatiaux : que ce soient des explosions ou des collisions. Comme celle de 2009 entre les satellites Iridium et Cosmos à près de 800 kilomètres au-dessus de la Sibérie.
La taille des débris varie de quelques millimètres à la taille d’un bus, n’importe lequel d’entre eux peut abîmer un vaisseau estime le chef du bureau des débris spatiaux de l’agence spatiale européenne.

A. Cuvelier, http://saintremi.com/
NB: Pour ceux qui n'auraient pas saisi le titre, nous vous rappelons que la guerre froide voit également les deux superpuissances, EU & URSS, s'affronter sur le plan technologique, avec la course à l'espace, par exemple... D'où les prémices de ces charmants objets qui tournent en orbite autour de la Terre. 

Science/IEP: Science, bourse et rumeur

Chers élèves, chers lecteurs,
Quand la science se met au service de la bourse, mais aussi de la rumeur... :

« Ah la rumeur, quand elle nous tient, elle est capable de tout détruire sur son passage, même la Bourse n’y échappe pas ! Ce mardi, c’est la Bourse de New York qui en a fait les frais…
Tout est parti d'une rumeur sur Twitter, selon laquelle la Maison Blanche aurait connu des explosions et Barack Obama aurait été blessé. Bien entendu, l'information a été démentie quelques minutes plus tard. Mais la rumeur était lancée, partie du compte Twitter de l'agence de presse Associated Press, qui compte presque 2 millions d'abonnés et qui est l’une des agences d’informations les plus sérieuses au monde.

Conséquence: tout le monde a été pris de panique et a vendu ses actions pendant 4 minutes, avant qu’arrive un démenti de l’AP et de la Maison Blanche. Car, finalement, on s’est vite rendu compte que le compte Twitter de l’Associated Press avait été piraté par un groupe de hackers dénommé l’Armée électronique syrienne.

Bien entendu, ce n'est pas la première fois qu'un média subit ce genre d'attaque. Mais une semaine après les attentats de Boston, cet incident prouve que les marchés conservent une certaine nervosité. Pire encore, cet épisode démontre que les marchés "ont tendance à réagir violemment à n'importe quelle nouvelle" comme le faisait remarquer un économiste.
C’est inquiétant, dans le sens où l’on se demande comment les marchés peuvent réagir à ce type d'information avec une telle rapidité.

Pour certains observateurs, cela ne peut être que le résultat d'opérations programmées par ordinateur, ce qui est d'autant plus inquiétant, puisque comme vous le savez, aux États-Unis, plus de 60% des mouvements boursiers sont le fait de robots spéculateurs, autrement dit, d’ordinateurs très sophistiqués programmés pour réagir à la milliseconde !

C’est fou, car la plupart des acteurs physiques de Wall Street ont réagi avec beaucoup de doute à cette information, d’autant que cette rumeur n’avait été reprise par aucune autre source. Mais en revanche, certains programmes informatiques, mis au point par les grandes banques pour planifier automatiquement des opérations spéculatives, ont, eux, immédiatement suivi, déclenchant «un effet boule de neige ».
A. Cuvelier, http://saintremi.com/

Justice/IEP: Le mariage pour tous vu par la presse européenne (en VO)

Parlament beschließt endgültig Homo-Ehe

Die Einführung der Homo-Ehe spaltet die französische Gesellschaft. Jetzt hat die Nationalversammlung in Paris das Gesetz endgültig verabschiedet. Doch die Gegner geben nicht auf: Die Oppositionspartei UMP will gegen den Beschluss vor den Verfassungsrat ziehen.

Same-sex marriage: French parliament approves new law

France has become the 14th country to approve a law allowing gay marriage.

Francia aprueba el matrimonio gay

El Parlamento respalda por 331 a 225 votos la polémica ley
Los conservadores recurrirán la norma al Constitucional

Francia, sì definitivo a nozze gay.
È il 14° Paese a dare l'ok. Scontri in strada

Il Parlamento francese ha approvato la legge che autorizza il matrimonio civile e le adozioni per le coppie omosessuali. Il ministro della Giustizia Taubira: "Prime unioni già a giugno". Lanci di bottiglie e fumogeni in piazza


A. Cuvelier, http://saintremi.com/

Justice & Science/IEP: Les limites de la science, l'Affaire Grégory

Chers élèves, chers lecteurs,
L'affaire Grégory vous donne clef en main un exemple pour illustrer les limites de la science, ici au service de la justice :
Affaire Grégory, les expertises ADN n’ont pas révélé le nom du meurtrier de l’enfant
Saura-t-on un jour le nom du meurtrier du petit Grégory Villemin, retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne au soir du 16 octobre 1984 ?

Présentation des résultats des analyses ADN de l'affaire Grégory


A. Cuvelier, http://saintremi.com/

Justice/IEP: Amnistie sociale? En arrière toute!

Chers élèves, chers lecteurs,
Voici deux analyses à confronter pour illustrer l'actualité du thème sur la justice au CC :

Celle de Gauche (PC) : Le gouvernement se prononce contre l'amnistie sociale

Malgré le vote positif au Sénat, le gouvernement sous pression se prononce contre la loi, proposée par le Front de gauche, dite d’amnistie sociale. C’est le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, qui l’a annoncé ce matin : "Le gouvernement manifestera son opposition claire et ferme à toute forme d'amnistie".

Celle de Droite (UMP) :Amnistie sociale : le gouvernement se ravise

Le gouvernement a décidé de faire marche arrière. Il n'y aura pas d'amnistie pour les délits commis dans le cadre de mouvements sociaux. «Je suis très clair: la réponse que donnera le gouvernement quand ce texte viendra à l'Assemblée (le 16 mai) sera une réponse défavorable», a annoncé Alain Vidalies mercredi matin.
Suite et source :
Et le journal catholique (donc Droite sociale) La Croix vous rappelle la définition d' « Amnistie » :
Amnistie 
Tout comme amnésie, le mot amnistie (XVIe  siècle) a été formé à partir du verbe grec mimneskein, se souvenir, et du préfixe privatif « a ». Le terme désigne, selon le Dictionnaire historique de la langue française, « un acte de pouvoir par lequel sont suspendues des sanctions pénales ». En 1962, le Nouveau Répertoire de droit (Dalloz) définit l’amnistie comme une mesure générale « faisant remise à tous les inculpés d’une même catégorie de crimes, de délits ou de contraventions, aussi bien des poursuites à exercer que des condamnations prononcées ». Par extension, l’amnistie désigne le pardon en général.

A. Cuvelier, http://saintremi.com/

mardi 23 avril 2013

Science/IEP: A voir sur Arte: Déchets nucléaires: les côtes françaises, poubelles de l'Europe

Chers élèves, chers lecteurs,
A voir ce soir sur Arte : Déchets nucléaires : les côtes françaises, poubelles de l'Europe
Immerger des fûts de matières irradiées en pleine mer semble scandaleux, mais cette technique a été considérée comme une forme de stockage scientifiquement justifiée : la radioactivité des déchets déposés à plus de 4 500 mètres de profondeur était censée s'éliminer par dilution. Près des côtes d'Europe reposent ainsi plus de 100 000 tonnes de déchets radioactifs oubliés.
Pensez à exploiter les différentes ressources du dossier numérique :
 
A. Cuvelier, http://saintremi.com/

Science vs Justice/IEP: Revoir Le monde selon Monsanto


A voir ou à revoir sur le site Arte.tv, « Le monde selon Monsanto » de Marie-Monique Robin :
Du continent américain à l'Inde en passant par l'Europe, une enquête magistrale et alarmante sur la multinationale américaine Monsanto, qui commercialise 90 % des OGM dans le monde. Il a fallu trois ans de recherches à Marie-Monique Robin pour dévoiler tout ce que cherche à cacher le premier semencier de la planète.
La société Monsanto, multinationale américaine née en 1901, dans le Missouri, est devenue en un peu plus d'un siècle le leader mondial des biotechnologies, en particulier sur le marché des organismes génétiquement modifiés (OGM). Elle détient les brevets de 90 % du maïs, du soja, du colza ou du coton transgéniques cultivés dans le monde. Par le biais de rachats successifs, elle est en train de devenir le premier semencier de la planète et, à terme, pourrait contrôler toute la chaîne alimentaire. On lui doit aussi le terrible agent Orange, déversé sur le Viêt-Nam par l'armée américaine, ou les hormones de croissance, désormais interdites en Europe et au Canada.
Source du texte : voir le lien ci-dessus.
En effet, vous y trouverez un documentaire remarquable sur les effets négatifs d'une partie de la production scientifique, afin de l'inclure, le cas échéant, à votre réflexion sur le thème de la science au CC.
A. Cuvelier, http://saintremi.com/

Science et Justice/IEP: Retour sur le procès de l'Aquila

Chers élèves, chers lecteurs,
Merci à Lise de nous permettre de prolonger cet ancien article : http://sciencepostremi.blogspot.fr/2012/10/justice-vs-science-iep-le-seisme-de.html
En effet, croiser les deux thèmes « science » et « justice », par exemple « Science et justice » est un excellent exercice d'entraînement pour votre objectif du 25 mai...
De fait, voici quelques réactions suite à la condamnation des scientifiques lors du séisme de l'Aquila en Italie :

L'Aquila : il ne s'agit pas de science mais de corruption
Par Sabina Guzzanti, actrice italienne et réalisatrice de "Viva Zapatero !" et "Draquila, l'Italie qui tremble"

Lors du procès de L'Aquila, ils ont utilisé un extrait de mon documentaire «Draquila, l'Italie qui tremble» en tant que pièce à conviction. L'un des scientifiques reconnu coupable nous avait accordé à l'époque une interview au cours de laquelle il a admis avoir agi illégalement ; il a confessé que la réunion de crise organisée entre les scientifiques afin de déterminer la gravité de la situation était une mise en scène. Ils ont agi ainsi pour donner l'impression qu'ils étaient en charge de cette crise, mais en fait ils n’ont pas eu le temps d'en arriver à la conclusion. Et cette rencontre n'a servi qu'à donner par la suite une conférence de presse afin de déclarer publiquement aux citoyens qu'il n'avaient pas de souci à se faire.

L’Aquila : l’expert travaille avec la probabilité alors que les medias et la justice exigent des réponses certaines
Par Michel Serres, philosophe
N’étant pas expert en droit italien, je ne connais pas les attendus de la cour et ne peux juger le procès de l’Aquila. Par contre, je peux donner mon avis au sujet de la notion d’expertise. Car toute la question est de savoir ce qu’on entend par le terme «expert». Ce dernier ne peut être utilisé de manière légère.
Il y a en effet deux types de sciences :
- La première est déterministe et prévisionnelle. Si vous prenez une boule de métal dans la main et que vous la lâchez, vous pouvez prévoir qu'elle tombera. Et par conséquent, vous pourrez déterminer exactement à quel endroit elle tombera et à quel moment elle tombera. Cela s’appelle la mécanique céleste : vous pouvez prévoir à quelle heure, à la minute et la seconde près, se lèvera le soleil demain et vous pouvez prévoir à quelle minute et seconde précises telle éclipse aura lieu dans un, dix ou mille ans. Ce type de science fondé sur des prévisions n'a pas besoin d'experts.
- Il y a une seconde science dont les prévisions ne sont fondées que sur des statistiques. Cela concerne les prévisions météorologiques, médicales, etc... Les scientifiques ne peuvent, dans ces disciplines, fonder leurs prévisions que sur les statistiques et parler en termes de «cas». Or, il y a une différence énorme entre un cas individuel précis et la statistique.

L'Aquila : les premiers responsables sont les décideurs, pas les experts
Par Vincent Courtillot, professeur à l'université Paris-Diderot, membre des académies des sciences de France, Europe et Chine Membre honoraire de l'IUF
Si la sismologie a fait des progrès fantastiques depuis vingt ou trente ans, elle ne permet absolument pas de prédire les séismes à court terme. Il s’agit d’une impossibilité technique et peut-être même une impossibilité fondamentale. Il est possible que la physique des tremblements de terre soit telle que nous ne puissions jamais les prévoir à l’échelle du jour, du mois ou de l’année.

Rendre les sismologues responsables d'homicides involontaires, c'est complètement délirant!
Par Michel Alberganti, journaliste scientifique. Producteur de l'émission «Science Publique» sur France Culture.
Les experts doivent-ils être punis? Tout dépend le domaine où cette expertise s'exerce. Un géomètre expert qui se trompe dans une mesure, étant donné que c'est un métier qui est complètement balisé, où il n'y a pas de source d'erreur ou d'incertitude c'est une faute. Pareil pour un expert comptable, s'il fait une erreur de calcul, c'est une faute. Tous les domaines dans lesquels il y a des lois physiques qui permettent de prévoir les phénomènes, dans ces cas là, ce sont de vraies fautes professionnelles si l'expert se trompe.

Lire également la réaction de Patrick Gaudray, directeur de recherche au CNRS :

Précision : certes, nous avons sélectionné des articles majoritairement en faveur de la défense des scientifiques, mais le choix répond avant tout à la qualité des intervenants sur le site Newsring.fr

Bonne lecture
A. Cuvelier, http://saintremi.com/

jeudi 18 avril 2013

Science/IEP: Des peurs au questionnement bioéthique & La science en question

Chers élèves, chers lecteurs,
A lire sur le site du Huffington Post :
Des peurs au questionnement bioéthique
Philosophe, politologue et historien des idées
La justification de ce qu'on appelle, depuis le début des années 1970, la bioéthique, réside dans l'inquiétude diffuse devant l'accélération des progrès techno-scientifiques qui, notamment dans le domaine biomédical, paraissent menacer l'humanité de l'homme. La plupart des "bioéthiciens" présupposent que le recours aux nouvelles techniques biomédicales soulève des problèmes moraux inédits.

Lire également cet article d'Etienne Klein (que vous connaissez déjà, cf sa rubrique « Le monde selon... » sur France culture chaque jeudi matin) :

La science en question

Les relations de la science avec la société ressemblent de plus en plus à celle d’un vieux couple qui se défait : les débats restent passionnés, mais les rapports ne le sont plus. Cette évolution, qui prend à l’occasion les allures d’une crise, s’accompagne d’une défiance réciproque : les scientifiques, dont l’image entremêle désormais les figures de Pasteur et de Frankenstein, se sentent incompris et mal-aimés tandis le public, pris en tenailles entre l’engouement et la crainte, s’estime le plus souvent sinon méprisé, du moins laissé hors du jeu. Un double signe des temps résume la nouvelle donne : à mesure que les controverses s’intensifient, les comités « Science et Société » se multiplient.
La science, autrefois admirée et glorifiée, poserait-elle aujourd’hui un « problème » ?
Suite et source : http://www.dogma.lu/txt/EK-ScienceQuiestion.htm
 
A. Cuvelier, ,  http://saintremi.com/

Science/IEP: Science et religion, science et pseudo-science

Chers élèves, chers lecteurs,
A lire sur le site « pseudo-science.org » : Science et religion : l’irréductible antagonisme
« Si nous prenons en main un volume quelconque, de théologie ou de métaphysique scolastique, par exemple, demandons-nous : Contient-il des raisonnements abstraits sur la quantité ou le nombre ? Non. Contient-il des raisonnements expérimentaux sur des questions de fait et d’existence ? Non. Alors, mettez-le au feu, car il ne contient que sophismes et illusions. »
David Hume

La frontière entre science et pseudo-sciences

Par JP Krivine
Science et pseudo-sciences, ce n’est pas la même chose. Cela peut sembler une évidence. Au crédit de la première, ses réalisations : la télévision, le téléphone, des médicaments, les satellites, la bombe atomique, les avions, les ordinateurs, la génétique. Autant d’applications que l’on pourra juger tantôt positivement, tantôt négativement. Quant aux pseudo-sciences, qui accepterait réellement que la prévision des tsunamis soit confiée à des voyants, que les services de météorologie s’appuient sur les calculs astrologiques, que les avions intègrent des modes de pilotage par télékinésie, que les transmissions de l’équipage se fassent par télépathie ou que l’évaluation des réserves des nappes phréatiques soit confiée aux sourciers. Sans aller jusque-là, force est de constater qu’aucune de ces « disciplines » ne peut se targuer de la moindre application opérationnelle, aussi minime soit-elle.
A. Cuvelier,  http://saintremi.com/

Science/IEP: Faut-il avoir peur de la science?

Chers élèves, chers lecteurs,
Nous vous invitons à écouter cette émission sur France inter, crayon en main, afin de prolonger (bis repetita) votre réflexion sur le thème de la science : http://www.franceinter.fr/emission-service-public-d-einstein-a-frankenstein-faut-il-avoir-peur-de-la-science

D'Einstein à Frankenstein : Faut-il avoir peur de la science ?

Entre maïs transgénique et accidents nucléaires, les avancées de la science peuvent passer pour des reculs en matière de sécurité des personnes. En cette journée spéciale que France Inter consacre à la peur, nous nous demandons si nous avons raison de trembler face à la peur.
invité(s)
Jean de Kervasdoué, titulaire de la chaire d’économie et de gestion des services de santé du conservatoire national des arts et métiers (CNAM).
Jean-Paul Krivine, rédacteur en chef de Science et pseudo-sciences, la revue de l'Association Française pour l'Information Scientifique (AFIS).
Hervé Kempf, journaliste spécialiste de l'environnement, essayiste
Jacques Testart, biologiste, président de la l'association "Fondation Sciences Citoyennes"
Annabel Benhaïem, journaliste pour le « Huffington Post », et auteur du blog "Ma vie toxique"

Vous pourrez également consulter la réflexion d'Hervé This sur son blog :
http://hervethis.blogspot.fr/2013/03/pourquoi-la-science-et-la-technologie.html (outre la source et la suite de cette article, vous trouverez le « CV » de M. This)

Pourquoi la science et la technologie font-elles peur ?

J'avais promis de réfléchir à la question : pourquoi la science et la technologie font-elles peur ?
D'abord, il est toujours judicieux, quand on considère du vivant, de ne pas oublier que celui que nous considérons aujourd'hui est le produit de l'évolution biologique. Or pour être présent aujourd'hui, la vie à dû surmonter mille épreuves : proies, prédateurs, famines dues aux grands froids, aux grandes sécheresses, inondations, gel, canicules... Tout s'y est mis pour éliminer la vie, et seuls les plus "adaptés" ont réussi à survivre.
Suite sur le blog en question.

Plus long à lire, mais toujours aussi riche, l'analyse du site « Union-rationaliste.org » :

Enfin, le site « Pseudo-science » (merci à notre cher Dominique K. de nous l'avoir conseillé;) ), vous propose de nombreuses et riches pistes de réflexion, par différents acteurs du monde scientifique : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?mot38
Ex. : Les sciences désenchantent-elles le monde ?

Bonne lecture !
A. Cuvelier, http://saintremi.com/

Science/IEP: Science et société

Chers élèves, chers lecteurs,
« Science et société » est un beau thème, n'est-ce pas ?
Pour aborder celui-ci, nous vous conseillerons quelques lectures en ligne : ex. :
Un article loin d'être inintéressant sur wikipedia: 
Le rôle de la science et de la technologie dans la société et la gouvernance sur le site internet de l'UNESCO
A lire également : SCIENCES-SOCIÉTÉ : TROIS LEVIERS POUR PENSER LE PROGRÈS

Néanmoins, à un mois du concours environ, vous commencez à franchement voir le temps filé, et c'est normal. Cependant, si vous souhaitez vous détendre intelligemment, voici le lien vers un « catalogue » de vidéos époustouflants liées au thème « science et société » : http://ihest.webconf.tv/program.html sur le site de l' « Institut des Hautes Études pour la science et la technologie » (IHEST).
Ex. : Science, démocratie et débat public

Paroles de chercheurs, 14 mars 2012
Les intervenants reviendront au cours de ce débat sur les liens unissant démocratie, vérité et démarche scientifique et sur la place accordée au débat sur les sciences par les démocraties contemporaines.

Marie-Françoise CHEVALLIER-LE-GUYADER & Bertrand Collomb
Bonnes vidéos...
A. Cuvelier, http://saintremi.com/

mardi 16 avril 2013

Justice/IEP: Justice et médias

Chers élèves, chers lecteurs,
Afin de pousser un peu plus votre réflexion sur le thème de la justice, voici une sélection de liens à exploiter sur le sujet « Justice et médias ».
Tout d'abord sur le site de la « Société pour l'histoire des médias » : Justice et médias : entretien avec le magistrat Antoine Garapon
Pour la revue Le Temps des médias, le magistrat Antoine Garapon évoque l’état des relations entre les médias et la justice.
Entretien enregistré le 15 juin 2010.
Propos recueillis par Barbara Villez (Université Paris 8 / LCP-CNRS) et Claire Sécail (LCP-CNRS).
  1. Etat des relations entre la justice et les médias (15:17)
    Antoine Garapon évoque le besoin d’une périodisation plus fine dans l’analyse des rapports entre le temps judiciaire et le temps des médias. Il explique l’état des relations entre l’institution et la sphère médiatique, les rapports entre journalistes et magistrats. Le magistrat exprime son point de vue sur les mécanismes de fabrication de l’information judiciaire et insiste en particulier sur la construction de la figure de la victime et la médiatisation des discours sécuritaires.


LES MÉDIAS ET LA JUSTICE
L’impact des médias sur l’opinion publique en matière de criminalité et justice pénale
Article d'Eric Bélisle
INTRODUCTION
On dit souvent des médias qu’ils constituent le quatrième pouvoir.  Cette expression trouve ses origines dans l’ouvrage De la démocratie en Amérique, d’Alexis de Tocqueville, datant de 1833.  L’auteur avance la classification des pouvoirs suivants : le pouvoir central, dans lequel on retrouve la séparation des pouvoirs classiques (législatif, exécutif et judiciaire), le pouvoir local, le pouvoir associatif (lobbies) et les médias.
Par confusion, on dit souvent que le quatrième pouvoir fait suite aux trois pouvoirs classiques. Certains ont rajouté à cette liste un cinquième pouvoir, qui serait celui de l'opinion publique (qui se détacherait de la presse, malgré une influence non des moindres de la presse sur la formation de l'opinion publique).
Il est difficile de dire exactement d’où provient l’influence des médias sur l’opinion.  Les journalistes diront que la couverture de l’actualité répond aux besoins des lecteurs.  D’autres diront que les médias « imposent » leur vision de l’actualité.  Si les médias tentent bien sûr d’intéresser le lecteur, la ligne entre l’information et le sensationnalisme se fait mince : « il est parfois difficile de déterminer où finit le souci de son public et où commence le sensationnalisme. »
Il est clair cependant que les médias doivent faire un choix parmi l’ensemble des faits judiciaires afin de déterminer lesquels seront publiés ou non.  Certains délits passent inévitablement sous silence en raison de leur caractère « banal » et du faible intérêt qu’il suscite chez les gens.  Cette sélection influence-t-elle la perception du crime chez la population?
A écouter, crayon en main, sur le site de Canal Académie (http://www.canalacademie.com/) :
Justice et médias
par Jean-Pierre Berthet
Les retombées de l’affaire d’Outreau l’ont confirmé : le malentendu est permanent entre la justice et les médias. La justice travaille dans la durée et le secret. La presse voudrait tout savoir tout de suite et tout publier. Jean-Pierre Berthet, chroniqueur judiciaire durant une trentaine d’années, raconte les relations de ce "couple singulier".
Référence : ES124
Adresse directe du fichier MP3 : http://www.canalacademie.com/emissions/es124.mp3
Adresse de cet article : http://www.canalacademie.com/ida877-Justice-et-medias.html

Enfin, voici un compte-rendu de lecture du livre de Yves Poirmeur, Justice et Médias, LGDJ-Lextenso Editions, 2012, sur le site de l'Association française de droit des médias et de la culture

Justice et Médias. Cette question a pris une importance considérable de nos jours compte tenu précisément de la surface sociale qu’ont les médias, surtout depuis l’avènement de la télévision et d’Internet. La question généralement soulevée par le thème Justice et Médias est celle de la nature des rapports que ces deux institutions sociales entretiennent entre elles. Et il est de fait que si les médias et la justice sont des institutions sociales fondamentales mais susceptibles d’entrer en conflit, dans un Etat de droit, le dernier mot revient malgré tout au droit et à la justice… qui doivent néanmoins tenir compte de ce que les médias ne sont pas moins « gardiens des promesses démocratiques » que les juges.

A noter pour les plus courageux (car c'est très riche, donc il faut trouver le temps ^_^), ce dossier vidéo « Justice et Médias » sur le site du Conseil national des barreaux :
Justice et médias
Alors que la justice a pris place à la une des médias, notamment suite à l'essor des grandes affaires politico-financières qui défrayèrent la chronique, la relation justice/médias est constamment sur le fil.
Souveraineté de l'information versus secret de l'instruction, liberté d'opinion versus présemption d'innocence, influence de l'opinion publique versus neutralité... l'équation est complexe.
Entre collaboration, voire instrumentalisation réciproque parfois, et défense de son territoire, la cohabitation n'est jamais inanimée. Certains parlent même pour qualifier cette relation de "rapport de pouvoir".
A. Cuvelier, http://saintremi.com/

dimanche 14 avril 2013

Justice/Science/IEP: Novartis perd face à la justice indienne

Chers élèves, chers lecteurs,
Merci à notre chère étudiante Julia de nous avoir conseillé ce fait d'actualité qui vous permet de faire le lien entre les deux thèmes du concours commun d'entrée en IEP, « science » et « justice » :

Novartis perd face aux patients indiens

Le géant suisse Novartis perd définitivement la bataille pour faire breveter son médicament anticancer. La décision de la Cour suprême indienne est un précédent qui pourrait profiter à de nombreux patients pauvres dans le monde.

Brevets : Novartis perd son bras de fer contre la justice indienne

La Cour suprême indienne a rejeté, lundi 1er avril, la demande de brevet déposée par le géant suisse Novartis pour un traitement anticancer onéreux, le Glivec, sa formule médicamenteuse ne remplissant pas les critères de "nouveauté ou de créativité" requis par la loi.

Affaire Novartis : l'Inde préserve les médicaments génériques

C'est un nouveau coup dur pour l'industrie pharmaceutique en Inde, et une nouvelle étape vers un accès plus large des populations défavorisées aux médicaments génériques. En rejetant, lundi 1er avril, la demande de brevet déposée par le laboratoire pharmaceutique suisse Novartis sur le Glivec, un traitement contre la leucémie, la Cour suprême de New Delhi a confirmé et mis en application pour la première fois une clause de la loi indienne qui exclut de protéger par des brevets les médicaments qui n'apportent que des améliorations mineures à des molécules découvertes avant 1995. L'Inde devient ainsi le premier pays au monde à rejeter un brevet sur le Glivec, qui est en vigueur dans près de 40 pays dans le monde comme en Chine ou à Taiwan.

A. Cuvelier, http://saintremi.com/

lundi 8 avril 2013

Science/IEP: Science et politique

Chers élèves, chers lecteurs,
Voici un document dont nous ne vous proposons que le résumé, à vous de trouver le temps de parcourir la totalité de celui-ci à l'adresse suivante :http://chrhc.revues.org/242

Penser les rapports entre sciences et politique : enjeux historiographiques récents

Résumé :
La réflexion des spécialistes des sciences sociales sur la fonction sociale et politique des sciences exactes s’est considérablement développée au cours des dernières décennies. L’auteur de l’article revient ici sur quelques étapes de cette réflexion, montrant comment ces analyses sur la place des sciences dans les sociétés contemporaines ont donné lieu entre chercheurs à de vifs débats critiques. En effet, l’analyse sociale de sciences apparaît aujourd’hui comme une des voies efficaces des lectures globales des développements sociaux. Les sciences, leur maîtrise et leur déplacement apparaissent de plus en plus nettement comme des enjeux sociaux majeurs dont l’interprétation comporte de fortes dimensions idéologiques et politiques.

De plus, si idéologiquement vous n'êtes pas « mono-maniacs » et que la lecture d'un article extrait du site internet du « Front de gauche » ne vous pousse pas à partir vers les paradis fiscaux, lisez avec intérêt ce qui suit :

La Science, un enjeu politique pour aujourd’hui et pour demain

Janine Guespin est professeur émérite en biologie à l’université de Rouen. Elle anime le groupe de travail « science et démocratie » d’Espaces Marx. Elle est signataire de l’appel du Front de gauche des intellectuels « Pour nous, c’est Jean-Luc Mélenchon ». Elle propose ici, à partir de son expérience professionnelle et militante, une réflexion sur les enjeux de la Science aujourd’hui.
On appelle Science (ou sciences), un ensemble de théories et de connaissances, de méthodes pour les acquérir, d’institutions et de personnes pour les mettre en œuvre, qui caractérisent la société occidentale depuis le XVIIe siècle.
Il y a depuis toujours dans les sciences deux composantes contradictoires, l’autonomie de la Science, et sa liaison organique avec la société. Aussi une pensée dialectique est-elle nécessaire pour en comprendre l’articulation et l’unité profonde, alors que la pensée duale oppose ou subordonne ces deux aspects. L’autonomie de la Science recouvre plusieurs significations : les scientifiques doivent décider eux mêmes de leurs méthodes, et de la validité et de la « scientificité» des résultats et des théories, ce qui est incontournable ; seuls les scientifiques sont à même de savoir ce qui, à un moment donné, peut être recherché, autrement dit où est le front des connaissances scientifiques, et quelles sont les questions qui sont « scientifiques » ( Ce point est souvent cependant l’enjeu de luttes théoriques et idéologiques qui débordent l’enceinte des « sciences » et peut être biaisé par les politiques scientifiques). En ces sens, l’autonomie est le garant du fonctionnement de la recherche, et de la valeur et de l’objectivité des résultats scientifiques. Porter atteinte à ces aspects de l’autonomie, comme les pressions sur les scientifiques sont en train de le faire actuellement, c’est menacer l’existence même de la recherche scientifique. Mais l’autonomie scientifique signifie de plus, pour certains que seuls les scientifiques devraient être habilités à décider de la politique de la recherche, (des thèmes de recherche à privilégier ou à sacrifier), en fonction des seules exigences de la connaissance. Bien qu’il s’agisse d’une fiction (cela n’a jamais existé) cette conception se répand d’autant plus chez les travailleurs scientifiques que toute autonomie leur est de plus en plus refusée, et elle trouve un relais dans les discours syndicaux.
Enfin, voici un dernier article à exploiter :

Science et Politique

La science comme expression du rapport vivant de l’homme au monde

Résumé : Les définitions classiques de l’homme à la fois comme animal politique et sujet de raison renvoient à une profonde unité : la politique comme mode d’organisation sociale des corps et la science comme mode d’organisation expérimentale des faits se définissent à travers un processus de coévolution. De fait, la raison comme puissance « transcendantale » d’organisation du divers opère moins à partir de catégories abstraites que par une stratégie de gestion des données du monde. Inversement, le social se constitue comme un essai de rationalisation des rapports entre ses membres. La conséquence épistémologique de cette hypothèse est que s’il y a bien une vérité produite par la science, elle ne relève ni de la découverte du réel comme tel ni de la révélation de l’esprit humain mais elle est l’expression du mode d’organisation des esprits et des corps. La conséquence éthique de cette hypothèse est que si l’homme, pour connaître le monde, agit sur le monde, la limite de son pouvoir de connaître n’est pas celle de son entendement, ni celle de son pouvoir technique d’agir, mais celle de sa capacité à survivre aux changements induits, à la fois sur lui-même (biologiques) et sur le monde (environnementaux), par sa pratique connaissante. La raison est l’instrument du jeu dangereux par lequel la nature se teste elle-même à travers l’homme.
 
Quel rapport entre science et politique ?

Nicolas Witkowski.
Nicolas Witkowski.
Nicolas Witkowski, physicien et journaliste est notre invité pour tenter de répondre à la question : « Quel rapport entre science et politique ? ».
Science et politique ? Aucun rapport ! La science n’est-elle pas notre génie de la lampe, toujours prête à nous sauver des menaces qui nous guettent, et la politique le marais où se trament les affaires les moins racontables ?
De réchauffement climatique en scandale sanitaire et d’OGM en catastrophe nucléaire, la science et la technique sont devenues des questions pleinement politiques, tandis que la « technoscience » vient interroger les concepts moraux les mieux ancrés. Pourtant, ce qui devrait susciter un intérêt soutenu ne génère souvent que la résignation de « n’y rien comprendre », ce qui laisse le champ libre aux lobbies de la technologie et aux bluffs scientifiques les plus éhontés.
Pour nous éclairer sur ce sujet, nous recevons Nicolas Witkowski, physicien et journaliste, auteur du livre « Science infuse » paru aux éditions Don Quichotte. 

A. Cuvelier, http://saintremi.com/

Science/IEP: Science et société

Chers élèves, chers lecteurs,
A lire également pour approfondir votre réflexion sur le thème de la science :
Groupe de travail du Conseil scientifique du CNRS
Les grands enjeux Science/Société

Science et société ont toujours été difficilement mêlées qu’on ne le pense, ne serait-ce qu’à cause des applications militaires et du fait pour la science, a toujours été un symbole de puissance politique. Mais depuis XXe siècle le lien est encore plus fort du fait de la place de la science dans l’économie. La mondialisation ne fait qu’accentuer le phénomène, science et technique sont au coeur de la hiérarchie économique, politique et sociale. La concurrence mondiale se fait notamment à partir de la place de la science et technique dans le produit intérieur brut. Ceci est renforcé par l’émergence du thème de la société de la connaissance, où les systèmes d’information prennent une place considérable. Les enjeux scientifiques sont donc aujourd’hui directement des enjeux de société. Certes la science, ou plutôt les sciences et les techniques ne peuvent se réduire à une problématique socio-économique, car la connaissance a sa propre autonomie, mais il est néanmoins difficile de les séparer. Il y a d’une part le CNRS ou les applications de la science et de la technique dans la société, et d’autre part les demandes sociales à l’égard des scientifiques. Ceux-ci doivent donc avoir à l’esprit cette double pression, sans néanmoins oublier l’obligation d’indépendance intellectuelle et cognitive. Sinon il y aurait une double détermination, soit de la science vers la société soit de la société vers la science. Aujourd’hui les enjeux, science, technique et société doivent gérer ces trois logiques contradictoires. Celles de la science et de la recherche. Celle de ses impactes sur la société, celle de demandes de la société. Il ne s’agit pas seulement d’une prospective, comme on le pensait, il y a une trentaine d’années, mais une analyse de ces interactions
incessantes entre ces trois logiques, parfois contradictoires.

A. Cuvelier, http://saintremi.com/

vendredi 5 avril 2013

Justice/IEP: Justice sociale: Abdelhak Serhane apostrophe Hollande : « Les républiques finissent par le luxe ; les monarchies par la pauvreté »

Chers élèves, chers lecteurs,
Alors que notre président de la République rentre du Maroc, nous vous invitons à lire cette lettre ouverte à son encontre de l'écrivain Abdelhak Serhane1 :

Abdelhak Serhane apostrophe Hollande : « Les républiques finissent par le luxe ; les monarchies par la pauvreté »

Monsieur le Président,
Au mois de mai 2012, le peuple français a porté son choix sur vous. Il s’agit du peuple qui trime et qui souffre. Les Français d’en haut, ceux qui profitent du capitalisme sauvage, exploitent ceux d’en bas, s’enrichissent bien plus en temps de crise qu’en temps normal, prennent des domiciliations à l’étranger pour payer moins d’impôts, bénéficient des niches fiscales… cette race-là est déroutée par votre victoire, tremblant pour ses sous et ses privilèges. Estomaqués de voir le « nabot hongrois » dégagé de la scène politique par la volonté des urnes, les riches vous en veulent de chercher à protéger les pauvres contre eux. La défaite de Sarkozy est l’échec d’une droite sournoise, mythomane, cynique, affairiste, appelant à la haine raciale et au rejet de l’autre. Ayant fait le choix de défendre les nantis et de s’acoquiner avec la monarchie marocaine, Sarkozy a misé sur une interdépendance à géométrie variable. Accommodant les grosses fortunes en France, conciliant et même complaisant vis-à-vis des despotes arabes qu’il a soutenus (Ben Ali, Moubarak) et même honorés dans l’avilissement (Kadhafi), il a montré une bienveillance outrée pour notre système, fermant les yeux sur ses violations, ses prédations, ses manquements, ses désordres chroniques, ses atteintes répétées aux droits les plus élémentaires des citoyens.

A. Cuvelier, http://saintremi.com/
 

Justice/IEP: La justice saoudienne et la loi du Talion

Chers élèves, chers lecteurs,
Pensiez-vous que la loi du Talion était uniquement une justice du passé ? Erreur, comme le souligne ces articles sur la justice saoudienne :

Paralyser un homme? En Arabie saoudite, c'est légal

Œil pour œil, dos pour dos? En Arabie saoudite, un homme de 24 ans risque d’être paralysé à partir de la taille par les autorités, rapporte la BBC, pour le punir d’un crime commis il y a dix ans.

La justice saoudienne condamne un homme à la paralysie


Ali al-Khawasher, un Saoudien de 24 ans, vient d‘être condamné à être paralysé à vie par la justice de son pays.
Le tribunal a tranché. Comme l’autorise la loi islamique, l’accusé payera son crime “œil pour œil, dent pour dent”.
Il y a 10 ans, l’homme avait poignardé un ami d’enfance suite à une dispute, ce qui a valu à ce dernier la paralysie de la partie inférieure du corps. Un acte impardonnable pour les autorités, à moins que son auteur ne paye la somme de un million de riyals (200 000 €) à la famille de la victime. Une compensation autorisée par la charia qui lui laisse une chance infime de ne pas finir le reste de ses jours sur une chaise roulante. La mère de l’accusé a affirmé n’avoir “que le dixième de la somme demandée”.

A. Cuvelier, http://saintremi.com/

jeudi 4 avril 2013

Cahuzac et les autres: l' Offshore leaks



Chers élèves, chers lecteurs,
Dans le prolongement de l' « affaire Cahuzac » (voir à ce sujet : http://www.franceculture.fr/emission-les-matins-au-lendemain-de-l-aveu-de-jerome-cahuzac-2013-04-03) , la fraude fiscale prend une dimension internationale comme le prouve cette impressionnante enquête journalistique :

"Offshore Leaks" : les détails du projet

Offshore Leaks : qui détient les comptes secrets ?

Offshore Leaks : le fisc face au "mur de l'argent"

Le trésorier de campagne de François Hollande a investi aux Caïmans

Offshore leaks : tempête sur les paradis fiscaux

Plusieurs médias internationaux ont frappé un grand coup aujourd'hui : ils ont publié la liste, jusqu'ici secrète, d'un réseau mondial d'activités offshore. Il s'agit surtout d'entreprises implantées à l'étranger pour échapper à l'impôt. Plus de 40 journalistes, issus de 36 pays différents, ont enquêté pendant des mois sur ces données secrètes contenues dans des documents équivalents à près d'un demi-million de Bibles. Côté allemand, ce sont la Süddeutsche Zeitung et la chaîne NDR qui en ont eu l'exclusivité. Côté français, Le Monde. Les premières révélations sont explosives et le début d'une longue série de révélations.

Wer steckt wirklich hinter zwielichtigen Briefkastenfirmen? Eine anonyme Quelle hat der SZ und anderen internationalen Medien einen Datensatz mit 130.000 Namen zugänglich gemacht. Experten sprechen vom "größten Schlag gegen das große schwarze Loch der Weltwirtschaft".

Leaks reveal secrets of the rich who hide cash offshore

Exclusive: Offshore financial industry leak exposes identities of 1,000s of holders of anonymous wealth from around the world

Offshore leaks”: los usuarios de paraísos fiscales al descubierto

Offshore-leaks: i nomi italiani dello scandalo

Duecento nomi italiani. Il database più completo sui paradisi fiscali. E tante personalità eccellenti da segnalare


A. Cuvelier, http://saintremi.com/

Justice/IEP: Les Juges aux affaires familiales sur Arte

Chers élèves, chers lecteurs,
La chaîne de TV franco-allemande « Arte » met en ligne une série documentaire que vous pourrez exploiter pour le thème de la « justice » au concours commun des IEP, à travers la figure des JAF:
Extrait : « Les JAF, c'est ainsi qu'on les nomme : les Juges aux affaires familiales. Des juges, on ne voit que la nuque, l'épaule, l'ovale d'un visage. Dans ce documentaire, ils sont dans l'ombre des justiciables qu'ils côtoient au jour le jour. Nous avons souhaité les interroger sur la façon dont ils "disent le droit" au quotidien au Tribunal de Grande Instance de Chaumont ».

Bon surf !
A. Cuvelier, http://saintremi.com/

A voir impérativement: Guerrière de David Wnendt






"Demokratie ist das Beste, was wir je auf deutschem
 Boden hatten. Wir sind alle gleich. Es gibt kein Oben und kein Unten. In einer Demokratie kann jeder mitbestimmen. Du, ich, Alkoholiker, Junkies, Kinderschänder, Neger, Leute, die
zu blöd sind, ihren Hauptschulabschluss zu schaffen, Leute, denen ihr Land einfach scheißegal ist, denen egal ist, ob hier alles den Bach runtergeht. Aber mir ist es nicht egal.

 Ich liebe mein Land.
Gloups...!
Chers élèves, chers lecteurs,
Entre deux préparations au concours d'entrée en IEP, il serait particulièrement « urgent » que vous puissiez vous libérer du temps pour voir ce film REMARQUABLE au cinéma : Guerrière, de David Wnendt :
Voici quelques liens liés à la sortie du film :
Bien sûr, sur France culture, la Grande Table de Caroline Broué :
David Wnendt et Jean-Yves Camus.
 A partir du film « Guerrière » de David Wnendt (sortie en salles le mercredi 28).
Guerrière est un premier long métrage (qui sort aujourd’hui en salles) d’un réalisateur allemand du nom de David Wnendt. Ce film a été récompensé aux Lolas (les Césars allemands) en tant que « meilleur film », « meilleur scénario » et aussi pour la « meilleure interprétation féminine » (Alina Levshin). A ses cotés, pour en parler, est présent Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite en France et en Europe, chercheur associé à l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques, puisque ce film raconte l’histoire d’une jeune allemande néonazie de vingt ans aujourd’hui, Marisa. Tatouée de croix gammées, skin-girl revendiquée, engagée dans un cycle de haine et de violence aveugle contre les immigrés, les juifs, les noirs, la police, Marisa évolue dans une Allemagne qui ne ressemble pas à celle qui s’affiche volontiers à la une des journaux, une ex-RDA laissée sur le côté de la croissance économique et qui fournit le terreau de sa radicalisation fanatique. Un acte violent de trop va brutalement la faire sortir de son enfermement idéologique. Elle tente alors péniblement d’emprunter le chemin en sens inverse. Elle est le miroir de l’autre personnage important du film, la jeune Svenja qui à quinze ans découvre et plonge, elle, dans ce milieu néonazi. Raphaël Bourgois a rencontré David Wnendt et enregistré cette émission avec Jean-Yves Camus lors de son passage à Paris. Il lui a demandé pourquoi ce choix de montrer le parcours de jeunes filles néonazies aujourd’hui en Allemagne.

« Guerrière » : « Les néonazies vivent une immense contradiction »

Dans son premier film (en salles le 27 mars), David Wnendt met en scène le quotidien de Marisa, une jeune néonazie. Résultat : une fiction dérangeante sur une certaine réalité allemande et européenne.

"Guerrière" : Marisa, 20 ans, caissière et militante néonazie


En VO, également :

"Niemand will das neue Hoyerswerda sein"

Wie definieren sich Frauen in der rechten Szene? In seinem Film "Kriegerin" setzt sich der Regisseur David Wnendt mit der Ideologie weiblicher Neonazis auseinander.

Kino-Drama "Kriegerin" : Ihr Kampf

So erschreckend aktuell kann Kino sein: Das Drama "Kriegerin" erzählt von einer "Nationalen Aktivistin" in Ostdeutschland, die ihre rechtsextreme Gesinnung ungehindert ausleben kann. Newcomerin Alina Levshin spielt diese Rolle einfach mitreißend.

A. Cuvelier, http://saintremi.com/