jeudi 30 septembre 2010

Rentrée 2010-2011




Bonjour à toutes et à tous
Le cours de rentrée et de présentation aura lieu vendredi 8 octobre 2010 en salle d’archives, à côté du CDI entre 12h et 13h (H4bis).
Les nouveaux thèmes du concours commun 2011 sont : l’ « Argent » et les « Frontières ».
Rappel : Les thèmes en 2009/2010 étaient les "Médias" et la "Vieillesse".
En juillet, les sujets 2010 furent « La IVe République, un bilan négatif ? » en Histoire & « Sujet n° 1 : « Une société qui vieillit est-elle condamnée au déclin ? »
ou
Sujet n° 2 : « Dans quelle mesure les médias sont-ils le reflet de la société ? » pour la question contemporaine.
Voir également les sujets de langue sur http://cc.iep.fr/spip.php?rubrique7

A vendredi 8 octobre, donc!
Pour l'équipe Sces PO, A. Cuvelier

vendredi 27 août 2010

En attendant la rentrée




En attendant la rentrée, nous aimerions partager avec vous le résumé d'un entretien entre Régis Debray et Pierre Nora sur le rôle des revues intellectuelles: "Une revue doit exister, parce que l’attente de clarification de l’opacité du monde dans lequel nous vivons n’a jamais aussi été forte et ce paradoxalement à l’étouffement croissant dont toute parole intellectuelle est l’objet. Il ne s’agit plus nécessairement de penser contre, mais de penser tout court. Faut-il en tirer [la conclusion]que penser serait en quelque sorte résister à l’irradiation croissante des mondes vécus moins par idéologie que par saturation d’activités mécaniques occupantes ou peu réflexives ?"
Résumé de Marc Dumont, in http://www.espacestemps.net/document8226.html

Marc Dumont est Maître de Conférences en Aménagement Urbain à l’Université de Rennes II — Haute Bretagne.

Pour l'équipe Sces Po, A. Cuvelier

lundi 28 juin 2010

Les médias, suite et fin du cours de M.Triquet

Média et opinion publique

En tant que telle, l’opinion est une manière de juger, c’est-à-dire un point de vue qu’un individu peut avoir sur un sujet. Si plusieurs individus partagent un même avis, l’opinion est alors collective. Lorsque le sujet concerne la vie politique ou les affaires publiques, on parle d’opinion publique. Cependant, son expression ne se limite pas aux seuls votes politiques, mais s’élargit à d’autres formes telles que les meetings, les pétitions ou les manifestations. L’opinion publique peut ainsi devenir un moyen de pression et peser sur l’avancée ou le recul des décisions politiques. La connaissance de l’opinion est liée en grande partie à la réalisation de sondages dits « d’opinion » qui ont pris une importance croissante dans la vie politique de toutes les démocraties. Les média (radio, télévision, presse et internet), en tant que principaux vecteurs de l’information, ont ainsi une grande responsabilité dans la formation de l’opinion publique. Dans quelle mesure l’opinion publique est-elle construite ?

* Travail préparatoire




* document 1
Q1 : Dans la façon de poser la question et de limiter le choix dans les réponses, les sondages orientent en partie les réponses données et construisent une problématique artificielle qui n’est pas nécessairement celle qui préoccupe les personnes interrogées.
* document 2
Q2 : Les média sélectionnent l’information qu’ils vont donner au public et à travers cette sélection et la façon dont ils délivrent l’information, influencent la perception de la réalité.
* document 3
Q3 : Cette émission proposait de prendre du recul par rapport aux images et à l’information diffusée par la télévision et, en ce sens, contribue à la formation critique d’un spectateur « éclairé ». En d’autres termes, chaque individu peu être un citoyen « éclairé » grâce aux média s’il se donne les moyens de comprendre le traitement de l’information et s’il diversifie ses sources d’information.
Remarque : Arrêt sur images a d'abord été une émission de télévision française hebdomadaire de décryptage des médias, créée et présentée par le journaliste Daniel Schneidermann et diffusée sur La Cinquième à partir de 1995. Sa diffusion est arrêtée en 2007 par décision de la direction de France 5 (Cette émission a souvent dérangé lorsqu’elle montrait le lien entre média et politique). À la suite de cette suppression, le concept a donné naissance à un site Web, arrêt sur images (arretsurimage.net). Après une forme provisoire en septembre 2007, la version définitive est mise en ligne en janvier 2008. La campagne d'abonnement sur Internet lancée à cette occasion a rencontré un franc succès en dépit d'un silence quasi-complet des médias classiques.

* Synthèse :
Selon Paul Lazarsfeld, (sociologue américain d’origine autrichienne, 1901-1976) les média avaient un effet limité sur l’opinion publique dans les années 1940. Selon ce dernier, ils renforçaient les opinions préexistantes.
A l’inverse certains auteurs considèrent que les média constituent un moyen d’assujettissement des individus aux idées dominantes. Selon P. Bourdieu ou P. Champagne, l’essor de la télévision a renforcé cette manipulation de l’opinion par les média. Ils imposent notamment ce à quoi il faut penser (fonction d’agenda + sondages), car les individus ne recherchent pas forcément à l’origine à avoir une opinion sur tout. Certains sociologues allemands (E. Noelle-Neumann) développent la thèse de la « spirale du silence » : Les média limitent la diversité des opinions en raison d’un effet de suivisme (les individus se rallient à l’opinion dominante) et d’un effet de retrait (ceux qui ont des opinions différentes se retirent du débat public). On retrouve donc là des thèses qui conduisent à penser que l’effet des média sur l’opinion publique peut jouer contre la démocratie. R. Boudon, en reprenant Tocqueville, parle de l’existence possible d’une opinion majoritaire mais silencieuse face à la tyrannie d’une minorité de l’opinion qui est parvenue à faire croire qu’elle est majoritaire. Ainsi, sur de nombreuses questions, les individus n’ont pas d’opinion et se rallient à l’opinion qu’ils pensent être dominante.
En fait il existe un « cens caché », selon D. Gaxie, pour se faire une opinion. Comme le seuil d’imposition qu’il faut pour voter dans le cadre d’un suffrage censitaire, chaque personne doit disposer d’un capital culturel suffisant pour être un citoyen éclairé. Les média peuvent alors permettent aux individus de se forger une opinion personnelle s’ils diversifient les sources d’information et s’ils cherchent à comprendre comment est traitée l’information (ex : L'émission "Arrêt sur image").

vendredi 11 juin 2010

Les médias suite...Avec Bernard Stiegler

Qui est Bernard Stiegler ?


Selon l’excellent site : http://www.arsindustrialis.org/bibliographiebiographie
« Bernard Stiegler, directeur de l'Institut de Recherche et d'Innovation du Centre Georges Pompidou, professeur associé à l'Université de Londres (Goldsmiths College) et à l'Université de Technologie de Compiègne, est philosophe et docteur de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Il a été directeur de programme au Collège international de philosophie, directeur de l'unité de recherche Connaissances, Organisations et Systèmes Techniques, qu'il y a fondée en 1993, directeur général adjoint de l'Institut National de l'Audiovisuel, directeur de l'IRCAM, puis directeur du département du développement culturel du Centre Georges Pompidou ».
Donc, une référence incontournable pour penser les médias !!!
Prenez 5 minutes pour visionner cet extrait de l'émission du service publique "Ce soir ou jamais!" sur France 3:


(Si la vidéo ne fonctionne pas, pour un problème de compatibilité, retrouvez-la sur: http://www.youtube.com/watch?v=TxyC2Ch7djI )

A lire également un article de B. Stiegler dans Télérama (23/07/09) intitulé « Internet rend-il bête ? »
http://www.telerama.fr/techno/internet-rend-il-bete,45457.php
Vous pouvez compléter le visionnage de la courte vidéo ci-dessus par l’émission « Ce soir ou jamais ! » (bis) du 14/01/09 : http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/index-fr.php?page=emission&id_rubrique=515 .
Pour les plus courageux (Cf= « The » problème du manque de temps, surtout avec le concours d’entrée en IEP quasi simultanément aux épreuves du baccalauréat !), le site « Ars industrialis »propose des conférences de Stiegler, etc. : http://www.arsindustrialis.org/les-pages-de-bernard-stiegler
Bonnes révisions.
A. Cuvelier, pour l'équipe Sces Po

Cours N°1 de M.Triquet sur les médias

Média, politique et opinion publique

I) Les média, créateur d’un faux espace public de débat
Selon Dominique Wolton (directeur de recherche au CNRS), il y aurait une association « naturelle » entre démocratie de masse et télévision. Celle-ci constituerait « l’outil le plus démocratique des sociétés ». En fait elle est créateur d’un espace public de débat, maintenant un lien social car « tout le monde la regarde et tout le monde en parle ».
Doc.1 : L’influence de la télévision


Q6 : La télévision impose une « culture populaire » qui n’émane plus des classes sociales elles-mêmes. Elle nivelle les sous-cultures au profit d’une « culture de masse » peu différenciée.
Q7 : La vision du monde qui en résulte, le modèle uniforme présenté à l’ensemble de la société réduit le conflit de classe. La télévision présente des individus plutôt que des groupes sociaux. Chacun cherche à progresser dans les valeurs de la culture dominante, au lieu d’alimenter la lutte des classes d’un conflit sur les valeurs.
Doc.2 : Une construction médiatique du politique

Q8 : Toute information suppose une sélection dans le foisonnement du réel, or un tel choix n’est jamais neutre. C’est ce que l’on appelle la fonction d’agenda. Si les média ne dictent pas ce qu’il faut penser, ils déterminent ce à quoi il faut penser.
Q9 : La télévision privilégie les informations spectaculaires, dont l’image se comprend immédiatement, au détriment des analyses plus complexes ou des changements à plus long terme. Le débat politique s’organise alors en fonction de ces «événements» télévisuels (émeutes, « voile islamique », faits divers) plutôt qu’autour de problèmes moins spectaculaires (chômage, discriminations…).

* Synthèse :
A l’inverse de Dominique Wolton, de nombreux politologues considèrent que la télévision (média de masse) contribue à l’opacification de la réalité sociale sous l’effet d’une présentation à plat et non hiérarchisée des faits lors des journaux (fonction d’agenda). Si les média ne dictent pas ce qu’il faut penser, ils déterminent ce à quoi il faut penser. Les élites politiques ont perçu cette réalité, c’est pourquoi les hommes politiques se laissent dicter les sujets de leur intervention. En fait, les élites politiques sont aujourd’hui sous influence des média. Elles ne jouent plus aujourd’hui, leur rôle de déchiffrement de la complexité sociale. Elles se plient volontiers aux caractéristiques des média de masse. Par exemple les hommes politiques cèdent de plus en plus à la tentation de la personnification (accent mis sur la personnalité de l’individu et non sur le programme qu’il défend), phénomène jusqu’alors plus largement présent aux Etats-Unis.
En fait, avec cet outil, les hommes politiques ont tendances à privilégier de plus en plus une logique de « communication » (simplification du discours, effet d’annonce, petites phrases) par rapport à une logique d’action. Selon Jean-Marie Cotteret, dans « Gouverner c’est paraître », « parler pour ne rien dire est devenu un art oratoire ». Le pouvoir appartient désormais « au plus apparent » en politique et non à celui qui agit dans et pour la longue durée.
Les hommes politiques utilisent désormais les techniques de marketing pour construire leur discours et leur programme. Ceci implique une logique de segmentation de la société (le public est ciblé = stratégie de l’électeur médian) allant à l’encontre du principe même de l’action politique visant l’unité.
En conclusion, la fonction du politique est largement bouleversée par cet avènement de la société spectacle dans les média. Une stratégie de communication apparaît plutôt que la formulation d’un projet politique global, pensé sur le long terme.


Bibliographie :
- Charon J-M : « Les média en France », 2003, éd. La découverte, coll. Repères
- Rieffel R. : « Que sont les média ? Pratiques, identités, influences », 2005, éd Gallimard, coll. Folio
- Bourdieu P. : « L’opinion publique n’existe pas », in Questions de sociologie, éd. de minuit
- Champagne P. : « Faire l’opinion », 1990, éd. de minuit

mardi 1 juin 2010

Les médias (concours commun)

Pour compléter le cours de M. Triquet, voici quelques pistes internet consacrées aux médias.

http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/084000612/0000.pdf
En 2008 est sorti un rapport de Danièle Giazzi, nommé « Les médias et le numérique ». Vous y trouverez un rapport très long et technique (démarrez à la page 11 !) quelques chiffres utiles à votre démonstration : ex. : « Un Anglais ou un Allemand lit deux fois plus de journaux qu’un Français, un Japonais quatre fois plus… », les acteurs (Journalistes !, mais aussi les industries culturelles, les dirigeants de médias, les syndicats, …). Bref, ne lisez pas tout le rapport, mais contentez-vous de la synthèse des pages 11 à 14.

Vous pouvez aussi exploiter le site de … l’ambassade de France au … Botswana (Ah ! Internet !) qui propose un dossier sur les médias en France : http://www.ambafrance-bw.org/article.php3?id_article=96 , soit l’Histoire des médias en France, leur place et leur influence dans la société, l’apparition du multimédia, les grandes tendances qui se dégagent depuis les années 1990... Ex. tiré de la rubrique « Historique » : « Vieux pays de médias, la France a été le berceau de l’un des premiers périodiques, La Gazette, créée en 1631, par Théophraste Renaudot. C’est aussi en France que la première agence d’information fut créée par Charles Louis Havas en 1835, et que la presse grand public vit le jour avec Le Petit Journal de Moïse Millaud, en 1863. Ce dernier devait être le premier à assurer un tirage de masse grâce à une rotative, mise au point par l’ingénieur Marinoni, qui donnera son nom à toute une génération de ces machines, symboles des grands tirages. »

Dans la même logique, le Ministère des affaires étrangères propose « La France à la loupe », « les médias en France ». C’est un dossier facile d’accès, en quatre pages au format PDF, présentant des chiffres pratiques : http://www.ambafrance-eau.org/france_eau/IMG/medias_1_.pdf

Il est utile de connaître le site de l’Observatoire français des médias : http://www.observatoire-medias.info/index.php3

Sur le site de la Documentation française, vous trouverez la « BIBLIOTHEQUE DES RAPPORTS PUBLICS » : L'image des femmes dans les médias , de REISER Michèle , GRESY Brigitte http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/084000614/index.shtml

Enfin, sur l’ « e-quotidien » consacré à la musique classique, http://www.classiquenews.com/lire/lire_chronique_livre.aspx?id=109 , vous pourrez lire le résumé du numéro 338 des Cahiers français consacré à « Information, médias et internet », mai/juin 2007.
Bon travail à tous.
L’équipe Sces Po.

samedi 22 mai 2010

Que faire après Sces Po?




Tout d'abord, nous aimerions témoigner de tous nos remerciements à M. Mele, membre actif du BDI de notre lycée pour le "coup de main" exceptionnel fourni par ses services pour la rédaction de cet article!


Le BDI de St Rémi et Initiation aux Sces Po de St Rémi présentent:

Que faire après un IEP?
I.E.P. : différentes filières pour des débouchés variés
Tout d'abord, Sciences Po c'est quoi?: cette vidéo pour vous en dire plus....
http://oniseptv.onisep.fr/video_Etudier_a_Sciences_Po_Paris.html
Les I.E.P. (instituts d’études politiques) accueillent donc à différents niveaux des étudiants aux profils très variés : bacheliers, élèves de classes prépa littéraires, titulaires d’une licence, diplômés de grandes écoles… Des jeunes dont le projet professionnel est plus ou moins arrêté. Les I.E.P. leur permettent de découvrir les différentes voies possibles, de profiter de passerelles pour compléter leur cursus… En un mot : de se spécialiser en douceur, dans l'objectif de trouver un emploi, avec un diplôme opérationnel !

I.E.P. : affiner son projet professionnel : aujourd’hui, ils délivrent tous un diplôme en 5 ans
(master) et affichent une vocation résolument professionnelle.
Un parcours à construire : le principe général répond à l’esprit du L.M.D. : chaque étudiant affine, année après année, son projet professionnel. Les 2 premières années sont généralistes, même s’il est possible, dans plusieurs I.E.P., de donner une dimension internationale à ses études (doubles diplômes à Paris, Lille, Aix, Bordeaux, Rennes et Strasbourg ; D.U. internationaux à Lyon) et si des modules de pré spécialisation sont souvent proposés en semestre 4. C’est durant les 2 années de master, considérées comme des années de spécialisation (M1) et de professionnalisation (M2) que les parcours se différencient le plus nettement.
L’année de mobilité : en I.E.P., la 3e année est généralement consacrée à une année d’études ou de stage à l’étranger. Cette expérience, enrichissante en soi, permet aussi d’affiner son projet professionnel : il est très important de commencer à y réfléchir en amont.
Les spécialisations: tous les I.E.P. proposent de grandes orientations professionnelles (administration publique, économie-finances, politique-économie-société, Europe-international, etc.), des parcours et spécialités pour affiner son choix.
Cap sur le public : administration publique, services publics, affaires publiques, quel que soit son nom, c’est la filière de ceux qui souhaitent préparer des concours administratifs, travailler dans la fonction publique d’État, les collectivités locales, les structures de l’Union européenne, le secteur parapublic, la politique… Objectif n° 1 : les concours: les I.E.P. affichent clairement les objectifs de cette filière : préparer les étudiants aux concours administratifs de catégorie A (accessibles avec une licence au minimum) avec
des enseignements juridiques, économiques et de culture générale, puis au sein des C.P.A.G. (centres de préparation à l’administration générale) ou de préparations plus spécifiques à des concours particulièrement difficiles (ex. : Prépa ENA) qu’assurent la plupart des I.E.P.
Quels postes au bout de l’effort ? : les concours de catégorie A ouvrent sur les postes les plus élevés de la fonction publique d’État, territoriale, hospitalière, européenne. Exemples : E.N.A. (École nationale d’administration), I.R.A. (instituts régionaux d’administration), attaché et administrateur territorial, École nationale de la magistrature, Centre national d’études supérieures de la Sécurité sociale, École nationale de la santé publique, inspecteur des douanes, du Trésor, des impôts, du travail, commissaire des armées, de la police, ministère des Affaires étrangères, etc.
Les spécialisations : sans concours, on peut travailler comme contractuel dans la fonction publique ou dans un organisme public sur des fonctions orientées par les spécialités choisies à l’I.E.P. : gestion des ressources humaines, gestion du sport et développement territorial, gouvernement des institutions et des politiques sociales, etc.
Économie-finances : économie-finances, entreprise, management, finance et stratégie, c’est la filière favorite des étudiants qui s’intéressent au fonctionnement des organisations dans leur environnement économique.
Orientation vers le privé : la plupart des étudiants qui choisissent cette filière se destinent à une carrière de cadre dans l’entreprise. Idéale pour travailler dans les services financiers et commerciaux des entreprises en France ou à l’étranger. Elle permet aussi de se préparer aux concours d’entrée dans les grandes écoles de commerce.
Au-delà de la finance : par le jeu des spécialités, il est possible d’élargir son champ d’exploration professionnelle à des fonctions plus transversales comme les ressources humaines ou la communication. Débouchés publics : l’objectif global de la filière consiste à étudier l’environnement économique des organisations, leur fonctionnement, leur mode de management. Rien n’empêche un diplômé de mettre ses connaissances et ses talents au service d’organisations publiques. Enfin, la filière économique et financière permet aussi de se préparer aux concours administratifs à dominante économique (Banque de France, I.N.S.E.E., etc.).
Des exemples de métiers : elle débouche principalement sur des postes de financiers ou de commerciaux (analyste financier, contrôleur de gestion, chargé de clientèle, auditeur, chargé d’affaires en fusion, etc.), mais aussi sur des emplois comme responsable de la communication ou des relations extérieures, des ressources humaines, consultant en management, en organisation ou en stratégie…
Politique, société : politique, économie et société, politique et économie sociale, culture et société, information-communication, science politique, ce sont les filières pour travailler dans le journalisme, la communication, la culture, l’enseignement en sciences sociales, le secteur social.
Ouverture sur la société : sociologie, histoire, science politique, politiques publiques, communication et médias, sciences sociales, économie… l’objectif de la filière est de donner aux étudiants des connaissances et des outils leur permettant de comprendre les phénomènes sociaux contemporains et leur évolution.
Débouchés larges : la formation peut mener à des métiers aux contours bien définis comme la communication, mais aussi à des fonctions plus floues comme le développement local, l’aménagement, le secteur social, l’insertion professionnelle, des domaines où il faut bien comprendre les relations sociales, pour coordonner, animer, motiver. À chacun d’affiner son profil en choisissant bien ses options. Ainsi, à Lille, par exemple, les étudiants ont le choix entre plusieurs parcours : politiques territoriales de développement durable ; politique internationale et comparée ; métiers du journalisme ; communication publique.
Journaliste via un I.E.P. : une formation généraliste en I.E.P. plus une formation professionnelle de journaliste, cela représente le plus souvent un total de 7 ans d’études (5 + 2 !). Pour éviter cela, Sciences-Po Paris a créé son école de journalisme et les 8 I.E.P. de province ont passé un accord avec 3 écoles reconnues. En début de 5e année, les étudiants d’I.E.P. passent les concours ; les admis commencent leur formation en parallèle et gagnent 1 an.
Europe, international : relations internationales, études européennes, relations européennes et internationales, affaires internationales et européennes… quel que soit son nom, la filière indique clairement son orientation.
Ouverture au monde: fondements économiques de l’intégration européenne, droit communautaire, droit des relations internationales, finances internationales, étude de l’économie et relations internationales par aire géographique... l’objectif de la filière est de donner des connaissances politiques, économiques et stratégiques nécessaires à la compréhension d’un monde global. Pour s’y plaire, il faut un bon niveau en langues et une ouverture à l’actualité internationale.
Débouchés internationaux: c’est la filière de ceux qui souhaitent mener des activités internationales en France ou à l’étranger, dans les entreprises privées comme dans des O.N.G. (organisations non gouvernementales), dans les organisations internationales (U.N.I.C.E.F., U.N.E.S.C.O., O.M.S…), ou la fonction publique puisqu’elle prépare également aux concours du ministère des Affaires étrangères et de l’Europe (Parlement et Commission européens).
Les spécialisations: le sujet étant par définition très vaste, il est indispensable de se spécialiser. Dans certains I.E.P., il existe d’ailleurs 2 filières, l’une européenne, l’autre internationale. Exemples de spécialisation possible à Lyon : secteur relations internationales (parcours firmes et mondialisation, ou parcours relations internationales) en 4e année, puis spécialisation géographique en 5e année : Asie (affaires asiatiques), Maghreb et Moyen-Orient (coopération et développement au Maghreb et au Moyen-Orient), Amérique latine (gestion de projets, coopération et développement en Amérique latine), Europe (affaires européennes : entreprises et institutions).
Mais y a t-il d'autres écoles que les IEP ? Qu'est que l'on y enseigne ? Leurs débouchés?
Bien sur qu'il y a d'autres écoles pour préparer les sciences politiques et sociales , les filières et les passerelles sont nombreuses pour toutes les citées, toutefois ci-dessous quelques liens pour un beau panel:
- http://www.afrase.org/enseignements.html#ehess
- http://www.ileri.fr/
- http://www.inalco.fr/ina_gabarit_rubrique.php3?id_rubrique=2750
- http://www.ehess.fr/fr/ecole/
- http://www.ifriran.org/Recherche/Recherche.htm
Le SUAIO de LILLE 2 à fait une étude sur les sciences politiques et leur débouchés :
http://suaio.univ-lille2.fr/fileadmin/user_upload/Debouches/Publications_SUAIO/science_politique_debouches_2009.pdf

Mais devant les multiples possibilités, filières et parcours, laissons la conclusion à Richard Descoings:
Mes jeunes années
Lorsque j’ai quitté mes fonctions de directeur-adjoint de Sciences Po en 1991, « L’indépendant de la rue Saint-Guillaume », à l’époque hebdo des élèves de Sciences Po, se moquait gentiment de mon « parcours scolaire et professionnel chaotique ». Et il est vrai qu’on peut difficilement faire plus lisse et linéaire : école primaire de la rue Las-Cases dans la partie la plus chic du 7è arrondissement, lycée Montaigne (à l’époque, on ne parlait pas encore de collège et Montaigne n’était pas surnommé « la Jamaïque »), puis Louis-le-Grand et Henri IV, Sciences Po comme élève, l’ENA, le Conseil d’Etat, Sciences Po, Sciences Po comme maître de conférence, Sciences Po comme chargé de mission, Sciences Po comme directeur-adjoint… ce n’était pas vraiment la diversité, ni l’ouverture internationale !
Un premier couac retentissant : j’ai été viré de Louis-le-Grand, ma professeure principale, en mathématiques, estimant que j’étais « totalement dépourvu d’esprit de synthèse et incapable de suivre la classe supérieure ». Ce fut un soulagement ; j’étais non seulement nul en math-physique-chimie, mais j’étais aussi malheureux comme les pierres. L’arrivée à Henri IV fut une découverte de la civilisation : la philosophie, l’amour, les fashion victimes qui se pressaient au Palace le jeudi soir, l’entrée en hypokhâgne pour ne pas avoir à choisir trop vite un avenir opaque – mais à l’époque ce n’était pas grave, on pouvait ne rien voir du futur et en être parfaitement insouciant.
Ce séjour heureux se finit mal. Apprenant que je ne voulais pas passer en khâgne, mon prof de philo à Henri IV me convoqua au milieu de la cour du méridien pour m’avertir solennellement : choisir Sciences Po, c’était un suicide intellectuel. Je fus malheureux mais conservai mon mauvais caractère et n’obtempérai pas.
Sciences Po
A Sciences Po, j’entrais en AP, à l’époque ce n’était pas trop difficile. Re-bonheur : nous étions une petite vingtaine d’un même groupe à suivre en tout et pour tout quatre conférences de méthode par semaine. A l’époque, on n’allait pas en cours, les amphis étaient clairsemés ; on n’avait pas à étudier deux langues ; il n’y avait pas de séjour à l’étranger. Beaucoup de temps se passait dans les sous-sols d’un café concurrent du Basile, à l’angle de la rue de Grenelle et de la rue de la Chaise, en parties de tarot effrénées.
Les deuxième et troisième années, rue Saint-Guillaume, furent moins plaisantes. La charge de travail n’y était pas plus considérable mais l’atmosphère y était plus lourde, les maîtres de conférence très formels, il n’y avait pratiquement pas d’associations. Je ne fus pas souvent là.
L’ENA
Un second couac fut le caractère laborieux de ma préparation à l’ENA. Il fallut m’y reprendre à trois fois, c’est à dire suivre deux prepas ENA, sans grand encouragement de mes maîtres de conférence qui disaient volontiers voir en moi l’illustration parfaite du clone Sciences Po-Service Public, sans facette ni couleur, et donc peu susceptible de retenir l’attention du jury. Ils eurent presque raison.
L’ENA fut un moment plutôt passionnant : les stages, au Bureau d’aide sociale de la Ville de Paris, à la préfecture de Chambéry puis chez Procter et Gamble : un mois sur la zone industrielle d’Amiens, en 3/8 et en bout de chaîne de mise en cartons des célèbres savonnettes de la firme ; deux mois à la direction du marketing pour défendre les mérites d’Ariel face à Skip. A la sortie, lorsque les résultats furent connus et que je pus choisir le Conseil d’Etat, un « camarade de promotion » effaré de cette situation qui lui échappait, se précipita vers moi et me demanda : « mais, tu es qui, toi ? ». On est toujours le « banlieusard » de quelqu’un, je n’appartenais effectivement à aucune « écurie » de préparation des épreuves de classement.
Le Conseil d’Etat
Le Conseil d’Etat, c’était une consécration… et (à l’époque) un mi-temps. Je consacrais l’essentiel de mes journées, entre 1985 et 1987, à Aides que Daniel Defert, Frédéric Edelman et Jean-Florian Mettetal venait de créer, à la mort de Foucault. J’étais l’énarque de service, en charge de faire fonctionner l’association. J’y appris la vie en voyant tant de très jeunes gens mourir du SIDA en quelques mois et en participant à l’invention des campagnes de prévention contre le VIH.
La suite…
La suite est mieux connue. De 1987 à 1991, je secondais Alain Lancelot. En 1991, j’entrais au cabinet du ministre du Budget, Michel Charasse, pour m’occuper du budget de l’Education nationale, de la masse salariale des fonctionnaires et de leurs statuts, du budget des Anciens Combattants. En 1992, au grand dam de la direction du Budget, je devins le « budgétaire » de Jack Lang, rue de Grenelle. Les élections de 1993 me renvoyèrent au Conseil d’Etat. Je fus chargé de veiller à la bonne exécution par les administrations publiques des décisions prises par le juge administratif. Puis je fus nommé par Michel Gentot, à l’automne 1995, commissaire du gouvernement. Ce passage contentieux fut éclair : Alain Lancelot fut nommé au Conseil constitutionnel à la fin de l’hiver 1996 ; je lui succédais le 8 mai, prenant mes fonctions le 9, Journée de l’Europe, devant un amphithéâtre Boutmy vide, à la grande douleur des jeunes européens qui avaient préparé la fête.
L’aventure commençait
Sciences Po est-elle une " Business School " ?
http://www.sciences-po.fr/presse/sciencespo_infos/doc/business_school.pdf
Etudier à Sciences Po:
http://admissions.sciences-po.fr/sites/default/files/scpovous0910.pdf
http://www.sciences-po.fr/formation/
ET L' INSERTION ? :



Informations issues du blog de Richard Descoings: http://www.richard-descoings.net/


Bon courage. L'équipe Sces Po
PS: Concernant l'actuel directeur de Sces Po Paris, nous aimerions partager avec vous cet extrait du blog de l'historien Michel Winock: "Pour ma part, je suggérerai à "M. Richard Descoings, l’actuel directeur de Sciences-po, qui a contribué à la suppression de l’histoire dans le futur programme de la Terminale S, de méditer cet aphorisme du général de Gaulle : « La véritable école du Commandement est la culture générale. » " http://histoire.typepad.fr/france_identite_nationale/