Chers élèves, chers
lecteurs,
Comme vous l'avez noté
ces derniers jours, l'actualité met en lumière un chiffre dont nous
vous avions déjà parlé avec passion en cours de Géographie :
« Un suicide tous les deux jours chez les agriculteurs [en
France]». Cette information, particulièrement triste, voire sordide
lorsque l'on pense à l'échelle des responsabilités qui mènent à
ce geste de désespoir ultime, telle les banques, la grande
distribution, etc. qui étouffent de leurs objectifs, et de leur
obsession de la rentabilité immédiate le monde paysan, cette
information donc, servira à approfondir votre réflexion sur le
thème de la violence dans le monde du travail le long de notre fil
conducteur « J'ai mal au travail ». Pour ce faire, voici
une série d'articles de presse sur ce redoutable sujet, trop
longtemps laissé de côté par ignorance et/ou incompétence :
Un
suicide tous les deux jours chez les agriculteurs
Un tabou est tombé.
La publication, jeudi 10 octobre, d'une première étude sur le
suicide des agriculteurs menée par l'Institut national de veille
sanitaire (InVS) est saluée par beaucoup. Elle était très
attendue, comme un signe de reconnaissance d'une situation longtemps
occultée. L'InVS, qui s'est penché sur les années 2007 à 2009
avec le concours de la Mutualité sociale agricole (MSA), évalue à
485 le nombre de suicides d'agriculteurs sur cette période. Soit
près d'un tous les deux jours.
Le
suicide des agriculteurs gangrène les campagnes
Le
suicide chez les paysans : "un mur de honte qui vous paralyse"
Enfin, nous vous
proposons d'écouter et de prendre en notes ce petit reportage de
France info :
Cancers,
suicides : agriculteur, un métier à hauts risques ?
On a beaucoup parlé
des suicides chez les agriculteurs, la semaine dernière, avec le
rapport de l'Institut de veille sanitaire, l'INVS. Cinq cents
suicides d'agriculteurs en trois ans, de 2007 à 2009, soit un
suicide tous les deux jours dans le monde agricole. De surcroit, les
agriculteurs sont "les premières victimes des produits
phytosanitaires, et des cancers et maladies neurodégénératives qui
vont avec", écrit la revue Santé et Travail, qui consacre son
principal dossier aux risques qui pèsent sur la profession.
PS :
Merci de nous épargner la « tarte à la crème » du
genre : « De quoi se plaignent les paysans, ils touchent
grassement les aides de la PAC, etc., nia, nia, nia ». Nous
vous rappelons ce chiffre, qui bien qu'hyper classique, n'en reste
pas moins très juste, et toujours d'actualité : 80% des aides
de la PAC ne vont qu'à 20% des agriculteurs, dont la reine
d'Angleterre, le prince de Monaco, Gérard Depardieu, etc, en qualité
« remarquable » de propriétaires terriens, ou encore les
céréaliculteurs de la Beauce, les viticulteurs du Bordelais. Bref,
une exceptionnelle hypocrisie institutionnalisée !
