Chers élèves, chers
lecteurs,
Si nous ne sommes pas
encore dans la confusion entre la réalité et l'univers de la
science-fiction, de la littérature d'anticipation, notre quotidien
dépend néanmoins de plus en plus des machines :
GENCI
a acquis deux nouveaux supercalculateurs, Turing et Ada, conçus par
IBM et installés à l'IDRIS, le centre de calcul du CNRS et l'un des
trois centres nationaux de calcul. Avec cet investissement, GENCI
permettra à la comumnauté scientifique française, dès janvier
2013, de répondre aux grands défis scientifiques et industriels, et
de se préparer à l'avènement des futures architectures de
calcul.Dans de multiples domaines, les enjeux liés
au calcul à très haute performance pour la modélisation et la
simulation numériques sont colossaux. Ils ne sont pas seulement
scientifiques ; ils ont également un impact sociétal considérable
(énergie, santé, environnement), économique et financier
(compétitivité industrielle) et éthique (biologie, médecine
personnalisée). De plus, la modélisation et la simulation
apparaissent de plus en plus comme des outils d'aide à la décision
indispensables pour un certain nombre de situations critiques, comme
la prévention des catastrophes naturelles, le réchauffement du
climat, la propagation de pandémies, les accidents industriels, ....
Lire également :
Turing
et Ada, unis par les liens du supercalcul
La France boucle la
mise à niveau de ses super-ordinateurs. Un investissement très
attendu par des scientifiques de plus en plus gourmands en machines à
simuler le climat, les molécules ou l’Univers.
Au CNRS aussi, on pratique le mariage pour tous. La
preuve : Turing et Ada vivent en couple. Pas de cris à prévoir,
cela reste très old fashion. Puisque Turing - Alan de son
prénom, est un monsieur. Et qu’Ada - Lovelace de son nom, est une
dame. C’est du moins ce qu’on peut supposer, car le sexe des
supercalculateurs demeure un mystère profond.
Le couple est bien installé, depuis cet été, dans
les locaux de l’Institut du développement et des ressources en
informatique scientifique (Idris) d’Orsay (Essonne), le centre de
«calcul intensif» du CNRS, explique Alain Fuchs, son PDG,
en présentant les deux machines à mouliner du chiffre. Leur mission
: participer à la force de frappe informatique de la science
française et européenne en y apportant une puissance
«pétaflopique». Les deux supercalculateurs offrent en
effet à la communauté scientifique plus d’un pétaflop/seconde -,
soit un million de milliards ou 1015 opérations par
seconde. De quoi simuler «le climat futur, le comportement d’un
système moléculaire pour la pharmacie, l’évolution de l’Univers
ou le fonctionnement d’un moteur d’avion», précise Alain
Fuchs.