Chers élèves, chers lecteurs,
Afin de poursuivre votre réflexion
sur le thème de la justice, nous vous conseillons ces quelques
articles en ligne qui traitent des poursuites judiciaires à
l'encontre de Twitter suite aux « concours » de propos
racistes de tous genres ces dernières semaines sur ce réseau
social1.
En effet, vous y trouverez un exemple intéressant sur les limites
légales à la liberté d'expression :
La
justice française ordonne à Twitter d'aider à identifier les
auteurs de tweets litigieux
Le tribunal de grande
instance de Paris a ordonné à l'entreprise Twitter, jeudi 24
janvier, de communiquer à la justice les données permettant
d'identifier les auteurs de tweets racistes ou antisémites.
L'entreprise a quinze jours après signification de cette ordonnance
pour exécuter la demande du juge des référés du tribunal de
grande instance de Paris, faute de quoi elle sera soumise au paiement
d'un astreinte de 1 000 euros par jour. Twitter n'a pas immédiatement
réagi. "Nous étudions la décision", a dit un
porte-parole.
La
justice veut l'identification des «twittos» antisémites
Le tribunal de
grande instance de Paris a ordonné jeudi à Twitter de communiquer
les données d'identification des auteurs de tweets racistes ou
antisémites diffusés ces mois derniers.
Le tribunal de grande
instance de Paris a ordonné jeudi à Twitter de communiquer les
données d'identification des auteurs de tweets racistes ou
antisémites diffusés ces mois derniers. Le réseau social américain
avait été assigné en référé en novembre 2012 par l'Union des
étudiants juifs de France (UEJF) et plusieurs autres associations
après la création sur Twitter,
en octobre, du hashtag «#UnBonJuif». Cette page, qui déclinait
toute une série de commentaires du type «un bon juif est un juif
mort», était parmi les plus fréquentées.
Suite et source :
http://www.lefigaro.fr/hightech/2013/01/24/01007-20130124ARTFIG00640-la-justice-veut-l-identification-des-twittos-antisemites.php
#UnBonJuif : après les plaintes, quels risques juridiques pour Twitter et ses utilisateurs ?
- QUE RISQUE TWITTER ?
Le siège du réseau social est situé à San
Francisco, et n'a actuellement aucune représentation officielle en
France (bureaux, employés...). La firme est donc entièrement
soumise à la loi américaine et à la compétence des juridictions
américaines, et ne peut être attaquée ou condamnée directement
par la justice française.
"La situation actuelle obéit aux mêmes
logiques que pour les démarches déjà engagées contre des contenus
litigieux postés sur YouTube, Facebook, eBay, précise
l'avocate Virginie Bensoussan-Brulé. Ces entreprises ne
sauraient être responsables des contenus postés par des tiers."
Suite et source :
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/10/18/unbonjuif-apres-les-plaintes-quels-risques-juridiques-pour-twitter-et-ses-utilisateurs_1777644_651865.html
Enfin, voici la réaction de Najat
Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, porte-parole du
gouvernement dans une tribune publiée par Le Monde :
Twitter doit respecter les valeurs de la République
Il y a quelques jours, le
réseau Twitter a été le support, via le hashtag
"#SiMonFilsEstGay", d'un déferlement de propos d'une
violence rare à l'endroit des personnes homosexuelles. Plusieurs
centaines de messages de cette nature ont provoqué un fort émoi en
France, parmi les personnes ainsi injustement et publiquement
insultées, parmi la classe politique, mais aussi parmi les citoyens
et citoyennes. Ces actes ne sont pas isolés. Il y a deux mois, ce
sont des propos xénophobes et antisémites qui se sont répandus sur
votre réseau sous les hashtags "#unbonjuif" puis
"#unjuifmort". Dimanche 23 décembre, d'autres personnes se
sont livrées à des élucubrations d'un racisme effrayant sur le
hashtag "#SiMaFilleRamèneUnNoir".
Suite et source :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/12/28/twitter-doit-respecter-les-valeurs-de-la-republique_1811161_3232.html
Bonne lecture
A. Cuvelier, http://saintremi.com/
1Rappel
des faits vu dans le Monde : Le 22 décembre,
Twitter a été le théâtre d'un déferlement de haine contre les
homosexuels. Depuis un certain temps, ce réseau social laisse
diffuser sur sa plate-forme des propos antisémites, racistes et
homophobes. Or, Twitter est considéré comme un hébergeur et non
un éditeur de contenus. Ce réseau est américain, et sa filiale
française peut décider de ne pas se soumettre au droit français.
Mais si les contenus sont soumis à la loi américaine, les
utilisateurs en France sont en revanche comptables devant le droit
français.