Chers élèves, chers lecteurs,
Voici un document dont nous ne vous
proposons que le résumé, à vous de trouver le temps de parcourir
la totalité de celui-ci à l'adresse
suivante :http://chrhc.revues.org/242
Penser les rapports entre sciences et politique : enjeux historiographiques récents
Jérôme Lamy
Plan de l'article
Résumé :
La réflexion des
spécialistes des sciences sociales sur la fonction sociale et
politique des sciences exactes s’est considérablement développée
au cours des dernières décennies. L’auteur de l’article revient
ici sur quelques étapes de cette réflexion, montrant comment ces
analyses sur la place des sciences dans les sociétés contemporaines
ont donné lieu entre chercheurs à de vifs débats critiques. En
effet, l’analyse sociale de sciences apparaît aujourd’hui comme
une des voies efficaces des lectures globales des développements
sociaux. Les sciences, leur maîtrise et leur déplacement
apparaissent de plus en plus nettement comme des enjeux sociaux
majeurs dont l’interprétation comporte de fortes dimensions
idéologiques et politiques.
De plus, si idéologiquement vous n'êtes pas « mono-maniacs »
et que la lecture d'un article extrait du site internet du « Front
de gauche » ne vous pousse pas à partir vers les paradis
fiscaux, lisez avec intérêt ce qui suit :
La Science, un enjeu politique pour aujourd’hui et pour demain
Janine
Guespin est professeur émérite en biologie à l’université
de Rouen. Elle anime le groupe de travail « science et
démocratie » d’Espaces Marx. Elle est signataire de l’appel
du Front de gauche des intellectuels « Pour
nous, c’est Jean-Luc Mélenchon ». Elle propose ici, à
partir de son expérience professionnelle et militante, une réflexion
sur les enjeux de la Science aujourd’hui.
On appelle Science (ou sciences), un ensemble de
théories et de connaissances, de méthodes pour les acquérir,
d’institutions et de personnes pour les mettre en œuvre, qui
caractérisent la société occidentale depuis le XVIIe siècle.
Il y a depuis toujours dans les sciences deux
composantes contradictoires, l’autonomie de la Science, et sa
liaison organique avec la société. Aussi une pensée dialectique
est-elle nécessaire pour en comprendre l’articulation et l’unité
profonde, alors que la pensée duale oppose ou subordonne ces deux
aspects. L’autonomie de la Science recouvre
plusieurs significations : les scientifiques doivent décider eux
mêmes de leurs méthodes, et de la validité et de la «
scientificité» des résultats et des théories, ce qui est
incontournable ; seuls les scientifiques sont à même de savoir ce
qui, à un moment donné, peut être recherché, autrement dit où
est le front des connaissances scientifiques, et quelles sont les
questions qui sont « scientifiques » ( Ce point est
souvent cependant l’enjeu de luttes théoriques et idéologiques
qui débordent l’enceinte des « sciences » et peut être
biaisé par les politiques scientifiques). En ces sens, l’autonomie
est le garant du fonctionnement de la recherche, et de la valeur et
de l’objectivité des résultats scientifiques. Porter atteinte à
ces aspects de l’autonomie, comme les pressions sur les
scientifiques sont en train de le faire actuellement, c’est menacer
l’existence même de la recherche scientifique. Mais l’autonomie
scientifique signifie de plus, pour certains que seuls les
scientifiques devraient être habilités à décider de la politique
de la recherche, (des thèmes de recherche à privilégier ou à
sacrifier), en fonction des seules exigences de la connaissance. Bien
qu’il s’agisse d’une fiction (cela n’a jamais existé) cette
conception se répand d’autant plus chez les travailleurs
scientifiques que toute autonomie leur est de plus en plus refusée,
et elle trouve un relais dans les discours syndicaux.
Suite et source :
http://www.placeaupeuple2012.fr/la-science-enjeu-politique-pour-aujourdhui-pour-demain/
Enfin, voici un dernier article à exploiter :
Science et Politique
La science comme expression du rapport vivant de l’homme au monde
Résumé : Les définitions
classiques de l’homme à la fois comme animal politique et sujet de
raison renvoient à une profonde unité : la politique comme
mode d’organisation sociale des corps et la science comme mode
d’organisation expérimentale des faits se définissent à travers
un processus de coévolution. De fait, la raison comme puissance
« transcendantale » d’organisation du divers opère
moins à partir de catégories abstraites que par une stratégie de
gestion des données du monde. Inversement, le social se constitue
comme un essai de rationalisation des rapports entre ses membres. La
conséquence épistémologique de cette hypothèse est que s’il y a
bien une vérité produite par la science, elle ne relève ni de la
découverte du réel comme tel ni de la révélation de l’esprit
humain mais elle est l’expression du mode d’organisation des
esprits et des corps. La conséquence éthique de cette hypothèse
est que si l’homme, pour connaître le monde, agit sur le monde, la
limite de son pouvoir de connaître n’est pas celle de son
entendement, ni celle de son pouvoir technique d’agir, mais celle
de sa capacité à survivre aux changements induits, à la fois sur
lui-même (biologiques) et sur le monde (environnementaux), par sa
pratique connaissante. La raison est l’instrument du jeu dangereux
par lequel la nature se teste elle-même à travers l’homme.
Suite et source : http://www.sens-public.org/spip.php?article486
Et pour finir, deux émissions à écouter sur le site de RFI :
http://www.rfi.fr/emission/20130207-1-quel-rapport-entre-science-politique
&
http://www.rfi.fr/emission/20130207-2-quel-rapport-entre-science-politique
Quel
rapport entre science et politique ?
Nicolas Witkowski.
Nicolas Witkowski, physicien et journaliste est notre invité pour
tenter de répondre à la question : « Quel rapport entre
science et politique ? ».
Science et politique ? Aucun rapport ! La science
n’est-elle pas notre génie de la lampe, toujours prête à nous
sauver des menaces qui nous guettent, et la politique le marais où
se trament les affaires les moins racontables ?
De réchauffement climatique en scandale sanitaire
et d’OGM en catastrophe nucléaire, la science et la technique sont
devenues des questions pleinement politiques, tandis que la «
technoscience » vient interroger les concepts moraux les mieux
ancrés. Pourtant, ce qui devrait susciter un intérêt soutenu ne
génère souvent que la résignation de « n’y rien comprendre »,
ce qui laisse le champ libre aux lobbies de la technologie et aux
bluffs scientifiques les plus éhontés.
Pour nous éclairer sur ce sujet, nous recevons
Nicolas Witkowski, physicien et journaliste, auteur
du livre « Science infuse » paru aux éditions Don
Quichotte.
A.
Cuvelier, http://saintremi.com/