lundi 31 décembre 2012

Science/IEP: Turing, Ada et moi, et moi, et moi

Chers élèves, chers lecteurs,
Si nous ne sommes pas encore dans la confusion entre la réalité et l'univers de la science-fiction, de la littérature d'anticipation, notre quotidien dépend néanmoins de plus en plus des machines :


GENCI a acquis deux nouveaux supercalculateurs, Turing et Ada, conçus par IBM et installés à l'IDRIS, le centre de calcul du CNRS et l'un des trois centres nationaux de calcul. Avec cet investissement, GENCI permettra à la comumnauté scientifique française, dès janvier 2013, de répondre aux grands défis scientifiques et industriels, et de se préparer à l'avènement des futures architectures de calcul.

Dans de multiples domaines, les enjeux liés au calcul à très haute performance pour la modélisation et la simulation numériques sont colossaux. Ils ne sont pas seulement scientifiques ; ils ont également un impact sociétal considérable (énergie, santé, environnement), économique et financier (compétitivité industrielle) et éthique (biologie, médecine personnalisée). De plus, la modélisation et la simulation apparaissent de plus en plus comme des outils d'aide à la décision indispensables pour un certain nombre de situations critiques, comme la prévention des catastrophes naturelles, le réchauffement du climat, la propagation de pandémies, les accidents industriels, ....

Lire également :

Turing et Ada, unis par les liens du supercalcul

La France boucle la mise à niveau de ses super-ordinateurs. Un investissement très attendu par des scientifiques de plus en plus gourmands en machines à simuler le climat, les molécules ou l’Univers.

Au CNRS aussi, on pratique le mariage pour tous. La preuve : Turing et Ada vivent en couple. Pas de cris à prévoir, cela reste très old fashion. Puisque Turing - Alan de son prénom, est un monsieur. Et qu’Ada - Lovelace de son nom, est une dame. C’est du moins ce qu’on peut supposer, car le sexe des supercalculateurs demeure un mystère profond.
Le couple est bien installé, depuis cet été, dans les locaux de l’Institut du développement et des ressources en informatique scientifique (Idris) d’Orsay (Essonne), le centre de «calcul intensif» du CNRS, explique Alain Fuchs, son PDG, en présentant les deux machines à mouliner du chiffre. Leur mission : participer à la force de frappe informatique de la science française et européenne en y apportant une puissance «pétaflopique». Les deux supercalculateurs offrent en effet à la communauté scientifique plus d’un pétaflop/seconde -, soit un million de milliards ou 1015 opérations par seconde. De quoi simuler «le climat futur, le comportement d’un système moléculaire pour la pharmacie, l’évolution de l’Univers ou le fonctionnement d’un moteur d’avion», précise Alain Fuchs.

A. Cuvelier, http://saintremi.com/