samedi 23 avril 2011

Migrations et frontières/ "Continuer l'Histoire"



Chers élèves,
En ces temps de vacances où vous bossez comme des brutes, et vous n'en avez pas le choix, nous espérons que vous écoutez, quasi H24, France Culture, entre deux révisions, justement!
Or, cette semaine, l'entretien hebdomadaire d'Hubert Védrine par Jean-Marc Four (http://www.franceculture.com/emission-le-monde-selon-hubert-vedrine.html) proposait un thème particulièrement lié à l'actualité à notre chère question sur les "Frontières":
"La diplomatie est-elle paralysée par l'obsession de l'immigration ?"
En voici un aperçu:

"L'Italie et les pays méditerranéens ne peuvent faire face tout seul à l'afflux d'immigrés tunisiens".
La phrase est signée du ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini. Les relations entre Paris et Rome, sur le sujet, sont très tendues, après l'affaire des trains arrêtés à Vintimille par la France.
La question sera au coeur d'une rencontre Berlusconi-Sarkozy mardi prochain.
La planète compte aujourd'hui 200 millions de migrants. C'est donc en effet un enjeu majeur.Mais les postures et les gesticulations politiciennes nationales voire nationalistes ne sont-elle pas paradoxales, dérisoireset inefficaces face à un enjeu par nature international ?
Pourquoi n'y a-t-il aucun cadre européen voire international claire, régissant le droit des immigrés ?
Et cette obsession politique de l'immigration n'en est-elle pas venue jusqu'à empêcher les diplomaties de penser le monde et de voir les vrais enjeux, en l'occurrence la démocratisation du monde arabo-musulman ? (Source de ce texte ci-dessous)

Puis vous écoutez le reste, stylo et feuille sous la main: http://www.franceculture.com/emission-le-monde-selon-hubert-vedrine-la-diplomatie-est-elle-paralysee-par-l-obsession-de-l-immigra

A noter!!! De nombreux liens de qualités, notamment celui vers l'article de Catherine Withol de Wenden dans Alternatives Internationales, bientôt en notes dans notre modeste blog ici présent:
- Le vibrant appel sur l’immigration de l’ancien secrétaire général de l’Onu Kofi Annan devant le Parlement européen, janvier 2004: http://www.migreurop.org/article360.html
- « Ouvrir ou contrôler les frontières », par Catherine Wihtol de Wenden, dans Alternatives Internationales: http://www.alternatives-internationales.fr/ouvrir-ou-controler-les-frontieres-_fr_art_1067_52538.html
- « Les deux populismes français et italien » (en italien) par Bernardo Valli dans La Repubblica: http://www.repubblica.it/esteri/2011/04/18/news/i_due_populismi-15074346/index.html
- « Une politique de migration sélective ne résout pas grand-chose », interview de Jean-Pierre Garson de l’ OCDE, dans Le Monde du 20 avril 2011: http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/04/20/une-politique-de-migration-selective-ne-resout-pas-grand-chose_1510231_3234.html
- « La mauvaise querelle de l’immigration de travail », par Elise Vincent, dans Le Monde du 19 avril 2011: http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/04/19/la-mauvaise-querelle-de-l-immigration-de-travail_1509877_3232.htm
- Un texte de 1993 mais encore actuel sur le droit international et les migrations, par le professeur de droit Alain Prujiner, de l’Université Laval de Québec: http://www.erudit.org/revue/ei/1993/v24/n1/703128ar.pdf
- « Migrants caught in a middle of a drama », reportage (en anglais) de Steven Erlanger à Vintimille, dans International Herald Tribune du 20 avril 2011: http://www.lekiosque.fr/magazine-924400-International-Herald-Tribune.html

Précision pour les esprits chagrins: oui, nous savons qu'Hubert Védrine sait être agaçant, très très "Real politik", etc. Mais bon, il serait vain de votre part de ne pas l'écouter (en branchant votre traducteur interne: c'est quoi déjà l'"esprit critique"...???), car outre sa fonction d'ancien ministre des affaires étrangères, à une époque où la fonction ne faisait pas de la France la risée de la planète, Védrine a été professeur à ... Sces Po Paris, si vous voyez ce qu'on veut dire...?!!! On peut dire de lui qu'il est un penseur libéral pragmatique, comme l'illustre les très bons Atlas du monde global, avec Pascal Boniface(1). Donc, trouvez quelques secondes dans vos emplois du temps de ministre pour fouiller son site: http://www.hubertvedrine.net/ où se trouvent en consultation libre nombres d'articles de "Bébert"(pardon pour cette familiarité):

Ex:

Son très bon "Continuer l'Histoire", Paris, Fayard, 2007, dont voici un avant goût du fait de son édition japonaise(voir plus bas). Nous tenons à préciser que "Continuer l'Histoire" est un ouvrage important, quoiqu'on en pense, car il est une juste réponse à "La fin de l'Histoire" de Francis Fukuyama, essai de philosophie politique qui , s'inspirant des thèses d'Alexandre Kojève sur la « fin de l'histoire », affirme que la fin de la Guerre froide marque la victoire idéologique de la démocratie et du libéralisme (concept de démocratie libérale) sur les autres régimes politiques et non la victoire effective des démocraties. Fukuyama est par ailleurs conscient que la chute du mur, la dislocation de bloc de l'Est va entraîner d'importants troubles: la fin de l'histoire ne signifie pas selon lui l'absence de conflits, mais plutôt la suprématie absolue et définitive de l'idéal de la démocratie libérale, lequel ne constituerait pas seulement l'horizon indépassable de notre temps mais se réaliserait effectivement. ( A consulter l'article "en travaux" sur Wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fin_de_l).

N'hésitez pas à vous frotter à la pensée marxiste avec cet article de la revue en ligne "Contrepoints": http://www.contrepoints.org/2011/03/19/16960-le-retour-de-la-fin-de-lhistoire-et-des-neoconservateurs-1. De plus, la vision de ce sujet par Philippe Moreau Defarges(2) est elle aussi très éclairante, titré "Le multilatéralisme et la Fin de l'Histoire": http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/0104-MOREAU_DEFARGES-FR2-2.pdf (en plus, c'est un "PDF" que vous pouvez gratuitement et légalement télécharger pour le lire et le travailler à tête reposée).
Or, "La Fin de l'Histoire" a considérablement inspiré la géopolitique des Etats-Unis dans l'immédiat après-guerre froide, comme l'illustre le concept de "Nouvel Ordre Mondial"(3) de Bush père! De fait, Védrine démontre dans "Continuer l'Histoire" la nécessité de sortir de ce schéma de pensée pour être plus en phase avec la complexité de l'actuel monde dissymétrique.

CONTINUER L’HISTOIRE
SOSHISHA éditeur

Je suis très heureux de l’occasion qui m’est fournie par la maison d’édition Shoshi Sha d’être traduit et publié en japonais et de pouvoir ainsi être lu par des japonais qui s’intéressent aux relations internationales qui se nouent dans le nouveau contexte du monde global en crise. Ce livre est d’abord le fruit de mon expérience : dix-neuf ans au cœur du pouvoir en France de 1981 à 2002, dont quatorze ans auprès du président Mitterrand et cinq ans à la tête de la diplomatie française sous la présidence de Jacques Chirac, dans le gouvernement Jospin. Depuis lors, comme consultant, analyste, enseignant ou président de l’Institut Mitterrand, j’ai gardé en permanence un contact étroit avec les responsables français et étrangers comme avec les think tanks. Cet ouvrage est aussi le résultat des réflexions que j’ai mené en parallèle au fil de ces années, à travers divers articles et livres. Celui-ci, Continuer l’histoire, est le plus récent. Il vient d’être, en 2008, traduit en américain sous le titre «History strikes back» et en espagnol. Le coeur de mon analyse est la suivante : les «occidentaux», c’est à dire les européens et les américains, se sont fait des illusions après l’effondrement de l’Union Soviétique et ils vont être obligés de devenir plus réalistes. Les américains ont cru être, plus encore qu’en 1945, les maîtres du «nouvel ordre international». Pour eux l’histoire était finie, faute de combattants. L’économie de marché dérégulée, la démocratie et les droits de l’homme allaient s’étendre au monde entier sous leur leadership bienveillant. Les européens, plus ingénus, ont même cru à l’avènement d’une idyllique «communauté internationale». C’était irréaliste, en tout cas prématuré. C’est ce que j’ai appelé «l’irrealpolitik». Les uns et les autres se sont trompés. Cette irrealpolitik, caricaturale avec G. Bush et D. Cheney, a montré ses limites et ses méfaits. Et la bonne volonté européenne, sa faible efficacité. En fait l’histoire n’était pas finie. Elle se poursuit et s’accélère même avec la crise, sur une planète où les différences de puissance, de richesses et de croyances, et donc les antagonismes, sont plus forts que jamais. Au lieu du monde unipolaire et homogène qui avait semblé surgir dans les années 90, à partir de l’effondrement de l’URSS, c’est un monde multipolaire instable et concurrentiel qui s’affirme par à-coups, événement après événement, crise économique inclue. On peut débattre de l’importance et du nombre de ces pôles. Mais le fait est là : les occidentaux n’ont plus le quasi monopole de la puissance qu’ils ont exercé depuis le 16ème siècle. Ils vont rester longtemps encore les plus riches et les plus puissants. Mais cette puissance n’est déjà plus absolue ; elle sera de plus en plus relative. C’est un changement extraordinaire. Qu’il s’agisse de «hard» power, de «soft» power et même, avec Obama, de «smart» power, les Etats-Unis devront compter avec les autres pôles de civilisation et de puissance, comme avec les nombreuses puissances émergentes ou réémergentes qui vont s’imposer dans le jeu. Il sera de plus en plus difficile aux occidentaux -même aux Etats-Unis- d’imposer quoique ce soit. Tout devra être négocié. Il est significatif que quand il s’agit de redonner des règles à une économie globale de marché qui était devenue purement financière, spéculative et irresponsable, c’est un G20 que l’on met sur pied. Pas trois dirigeants comme ceux qui avaient décidé du sort du monde après la première guerre mondiale. Ni deux puissances (Etats-Unis et Grande-Bretagne) comme à Bretton Woods. Ni même le G7/G8. Non : vingt puissances ou institutions, donc un G20. Comme le soulignent Brent Scowcroft et Zbigniew Brzezinski, respectivement ancien conseiller pour la sécurité nationale de G. Bush senior et de J. Carter, dans leur passionnant débat arbitré par David Ignatius, «America and the world», c’est la première fois dans l’histoire du monde que tous les peuples sont politiquement actifs, ce qui ne va pas rester sans effet. Le monde multipolaire, c’est la vraie fin de l’après-guerre. Les relations entre les différents pôles ne seront plus structurées uniquement par les décisions de 1945 et d’après. Les continents vont bouger, d’où l’intérêt pour les européens, comme me semble-t-il pour les Japonais, de réfléchir à ces mouvements. Les pôles principaux –Etats-Unis, Chine, Japon, Inde, Russie, Europe– vont-ils évoluer séparément ? L’alliance Etats-Unis – Europe va-t-elle se renforcer ou se distendre ? Le Japon pourra-t-il toujours compter sur l’alliance stratégique avec les Etats-Unis ? Mais ceux-ci ne vont-ils pas à un moment donné être obligés pour des raisons économiques de donner la priorité à leur relation avec la Chine ? Au point de constituer un nouveau système bipolaire ? (je n’y crois pas mais beaucoup se posent la question) Le Japon disposerait-il alors d’une politique de rechange ou en tout cas complémentaire ? La relation Chine-Japon peut-elle se muer un jour en une véritable entente stratégique ? A quelles conditions ? Finalement quelle nouvelle configuration de sécurité va prévaloir en Asie de l’Est et dans le Pacifique ? L’Inde serait en droit de se poser, à un moindre degré, de telles questions. Et bien sûr d’autres questions se posent concernant les orientations possibles de la Russie, les mutations du monde arabe, les perspectives pour l’Afrique, le positionnement de l’Amérique latine. La restauration du leadership américain par Barack Obama sera réelle mais relative. En Asie, même si tous les protagonistes trouvent un certain intérêt au maintien d’une présence américaine ou s’en accomodent pour le moment, les Etats-Unis devront plus tenir compte des nouveaux rapports de force régionaux et de la dynamique des relations et de la coopération des grands Etats asiatiques entre eux qu’au cours des soixante dernières années. Il me semble que le Japon – membre du G7, et donc du G20, candidat à un poste de membre permanent au conseil de sécurité, deuxième économie du monde, détenteur d’une des quatre grandes monnaies du monde - ne pourra pas faire l’impasse sur ces questions d’avenir. Comment se voit-il ? Comme le pivot asiatique de l’ensemble stratégique occidental ? Comme un pôle en soi, spécifique ? Comme un des éléments clefs d’un système nouveau Asie/Pacifique ? Que veut-il ? Il devra en tout cas s’interroger sur ses relations avec les Etats-Unis, -qui demeurent pour lui l’axe stratégique-, en fonction de l’évolution possible de la politique américaine envers Moscou, Beijing ou Delhi. Des hypothèses très différentes sont à prendre en considération, en intégrant toutes les données de la géopolitique comme les bons et les mauvais effets de la mondialisation. Des échanges entre l’Europe et le Japon sur ces questions et à propos de ces perspectives, pourraient être d’un grand intérêt mutuel. Les sujets ne manquent pas : les conséquences stratégiques des bouleversements en cours, les questions globales – pénuries énergétiques, menaces écologiques – qui ne peuvent être traitées efficacement que collectivement, l’aide au développement, les relations avec l’Amérique latine ou l’Afrique, la démographie, la sortie de la crise, les nouvelles règles de prudence et de bon sens à imposer aux acteurs économiques et financiers, les leçons à tirer de la crise japonaise des années 1992-2002, l’avenir de l’industrie dans les pays développés, la combinaison de certaines protections et du libre échange, la mutation écologique de l’économie, etc… Mais pour que ce dialogue soit fructueux, encore faut il que l’Europe et le Japon surmontent une certaine «inhibition stratégique» qui les fait hésiter à penser le monde comme des puissances globales. C’est pourtant ce qu’elles sont, de facto. Elles doivent l’admettre et l’assumer, sur tous les plans. La France qui se cherche dans la mondialisation et à laquelle je consacre un chapitre du livre, ne peut que trouver un intérêt particulier à un tel échange. Au moment où tous les pays du monde vivent la première grande crise mondiale de l’interdépendance globale qui remet brutalement en cause les certitudes et les dogmes les mieux établies des vingt dernières années, il y a certainement là matière à réflexion commune et à échanges entre la France – et les autres européens – et le Japon. J’espère que ce livre y contribuera. "
Hubert Védrine

ou encore:

Préface à l’ouvrage de Michel Nazet, La géopolitique pour tous
Ellipses éditeur
Source: http://www.hubertvedrine.net/index.php?id_article=482

"Pourquoi est-il utile de revenir à la géopolitique en dépassant les controverses que ce terme a naguère inspiré ? Parce que les croyances des européens, depuis l’après guerre, mais plus encore depuis la fin de l’URSS et l’entrée dans le monde «global» leur ont rendu ce monde inintelligible. Les européens d’aujourd’hui sont très informés, et même bombardés d’informations. Mais comme ils ont vraiment cru à la «communauté» internationale, au dépassement des nations, à l’effectivité du droit international, aux Nations «Unies» et encore et toujours, à une sorte de supériorité morale européenne intrinsèque ils sont déboussolés par l’état réel du monde et par la façon dont l’histoire se poursuit, avec le jeu des puissances à la fois eternel et nouveau, et la monté spectaculaire des émergents, ce dont le G20 est le symbole. Les occidentaux n’ont plus le monopole du pouvoir, sur tous les plans, ni les européens celui de la morale. Et c’est là où il est indispensable de revenir à la réalité internationale, et donc à la géopolitique et à l’étude des puissances, de leurs conceptions, de leur politique et de leur stratégie. Analyse que l’on avait cru dépassée et superflue après la fin de l’URSS, mais qui va se poursuivre, y compris au sein du G20. Impossible de comprendre les mécanismes mondiaux réels si l’on s’en tient aux mots-valises les plus communément employés («la communauté internationale», «l’Europe», «la méditerranée», «l’ONU»…), à des simples agrégats économiques, à des flux «transnationaux» et à la fiction d’un monde décidemment post national, homogénéisé par la révolution numérique. Impossible aussi si l’on ne dépasse pas résolument l’euro-centrisme où même l’occidentalo-centrisme. C’est pourquoi la très solide analyse de Michel Nazet est précieuse. Son livre qui est à la fois un manuel, et un essai, met en évidence de façon très claire le nouveau cadre politique et économique issu de la mondialisation et les vrais centres de décision. Même contestés les Etats sont toujours là : «l’Etat-nation reste au cœur du jeu international». Les autres acteurs, non étatiques, se sont développés et ont même proliféré, sans supplanter les premiers. Ils ont leur logique propre. Tout cela s’enchevêtre dans une compétition générale multipolaire, multilatérale, multiforme, aux acteurs et aux théâtres multiples. Elle pourra être canalisée dans des coopérations, mais aussi tourner à des confrontations, du fait des pénuries agraires, énergétiques, ou autres. L’approche de Michel Nazet, textes, titres, encadrés est très éclairante sur toutes ces questions. Son analyse des principales régions du monde, de l’Europe, mais aussi toutes les autres, est également très utile, et parfaitement à jour. En résumé le travail de Michel Nazet s’inscrit avec force dans la reconstruction en cours d’un nouveau réalisme européen, absolument nécessaire après une vingtaine d’années d’illusions chimériques. Sans cette lucidité informée et argumentée, les européens échoueront à faire de l’Europe un vrai pôle, à préserver leurs intérêts et leurs valeurs, et à influencer utilement l’évolution du reste du monde. C’est dire l’enjeu, et l’utilité de ce livre pour des étudiants, des enseignants, des chercheurs, pour les responsables politiques ou pour toute personne curieuse de l’état réel du monde et soucieuse de l’avenir de l’Europe."
Hubert Védrine

Bon courage.

A. Cuvelier, pour l'équipe Sces Po

1) Qui est Pascal Boniface? Pascal Boniface est Directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et enseignant à l'Institut d'Etudes européennes de l'Université de Paris 8. http://www.iris-france.org/cv.php?fichier=cv/cv&nom=boniface, ainsi que http://fr.wikipedia.org/wiki/Pascal_Boniface .

A noter: Pascal Boniface tient un blog sur le site de Rue 89: http://www.rue89.com/boniface

2) Qui est Philippe Moreau Défarges? C'est un grand politologue français, spécialiste reconnu et écouté des relations internationales: http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Moreau_Defarges

3) Le Nouvel Ordre Mondial est un chapitre incontournable de votre programme d'Histoire en Terminale! Donc, vous êtes IMPARDONNABLE si vous avez eu le moindre doute à son sujet! A voir: http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvel_ordre_mondial