mardi 16 avril 2013

Justice/IEP: Justice et médias

Chers élèves, chers lecteurs,
Afin de pousser un peu plus votre réflexion sur le thème de la justice, voici une sélection de liens à exploiter sur le sujet « Justice et médias ».
Tout d'abord sur le site de la « Société pour l'histoire des médias » : Justice et médias : entretien avec le magistrat Antoine Garapon
Pour la revue Le Temps des médias, le magistrat Antoine Garapon évoque l’état des relations entre les médias et la justice.
Entretien enregistré le 15 juin 2010.
Propos recueillis par Barbara Villez (Université Paris 8 / LCP-CNRS) et Claire Sécail (LCP-CNRS).
  1. Etat des relations entre la justice et les médias (15:17)
    Antoine Garapon évoque le besoin d’une périodisation plus fine dans l’analyse des rapports entre le temps judiciaire et le temps des médias. Il explique l’état des relations entre l’institution et la sphère médiatique, les rapports entre journalistes et magistrats. Le magistrat exprime son point de vue sur les mécanismes de fabrication de l’information judiciaire et insiste en particulier sur la construction de la figure de la victime et la médiatisation des discours sécuritaires.


LES MÉDIAS ET LA JUSTICE
L’impact des médias sur l’opinion publique en matière de criminalité et justice pénale
Article d'Eric Bélisle
INTRODUCTION
On dit souvent des médias qu’ils constituent le quatrième pouvoir.  Cette expression trouve ses origines dans l’ouvrage De la démocratie en Amérique, d’Alexis de Tocqueville, datant de 1833.  L’auteur avance la classification des pouvoirs suivants : le pouvoir central, dans lequel on retrouve la séparation des pouvoirs classiques (législatif, exécutif et judiciaire), le pouvoir local, le pouvoir associatif (lobbies) et les médias.
Par confusion, on dit souvent que le quatrième pouvoir fait suite aux trois pouvoirs classiques. Certains ont rajouté à cette liste un cinquième pouvoir, qui serait celui de l'opinion publique (qui se détacherait de la presse, malgré une influence non des moindres de la presse sur la formation de l'opinion publique).
Il est difficile de dire exactement d’où provient l’influence des médias sur l’opinion.  Les journalistes diront que la couverture de l’actualité répond aux besoins des lecteurs.  D’autres diront que les médias « imposent » leur vision de l’actualité.  Si les médias tentent bien sûr d’intéresser le lecteur, la ligne entre l’information et le sensationnalisme se fait mince : « il est parfois difficile de déterminer où finit le souci de son public et où commence le sensationnalisme. »
Il est clair cependant que les médias doivent faire un choix parmi l’ensemble des faits judiciaires afin de déterminer lesquels seront publiés ou non.  Certains délits passent inévitablement sous silence en raison de leur caractère « banal » et du faible intérêt qu’il suscite chez les gens.  Cette sélection influence-t-elle la perception du crime chez la population?
A écouter, crayon en main, sur le site de Canal Académie (http://www.canalacademie.com/) :
Justice et médias
par Jean-Pierre Berthet
Les retombées de l’affaire d’Outreau l’ont confirmé : le malentendu est permanent entre la justice et les médias. La justice travaille dans la durée et le secret. La presse voudrait tout savoir tout de suite et tout publier. Jean-Pierre Berthet, chroniqueur judiciaire durant une trentaine d’années, raconte les relations de ce "couple singulier".
Référence : ES124
Adresse directe du fichier MP3 : http://www.canalacademie.com/emissions/es124.mp3
Adresse de cet article : http://www.canalacademie.com/ida877-Justice-et-medias.html

Enfin, voici un compte-rendu de lecture du livre de Yves Poirmeur, Justice et Médias, LGDJ-Lextenso Editions, 2012, sur le site de l'Association française de droit des médias et de la culture

Justice et Médias. Cette question a pris une importance considérable de nos jours compte tenu précisément de la surface sociale qu’ont les médias, surtout depuis l’avènement de la télévision et d’Internet. La question généralement soulevée par le thème Justice et Médias est celle de la nature des rapports que ces deux institutions sociales entretiennent entre elles. Et il est de fait que si les médias et la justice sont des institutions sociales fondamentales mais susceptibles d’entrer en conflit, dans un Etat de droit, le dernier mot revient malgré tout au droit et à la justice… qui doivent néanmoins tenir compte de ce que les médias ne sont pas moins « gardiens des promesses démocratiques » que les juges.

A noter pour les plus courageux (car c'est très riche, donc il faut trouver le temps ^_^), ce dossier vidéo « Justice et Médias » sur le site du Conseil national des barreaux :
Justice et médias
Alors que la justice a pris place à la une des médias, notamment suite à l'essor des grandes affaires politico-financières qui défrayèrent la chronique, la relation justice/médias est constamment sur le fil.
Souveraineté de l'information versus secret de l'instruction, liberté d'opinion versus présemption d'innocence, influence de l'opinion publique versus neutralité... l'équation est complexe.
Entre collaboration, voire instrumentalisation réciproque parfois, et défense de son territoire, la cohabitation n'est jamais inanimée. Certains parlent même pour qualifier cette relation de "rapport de pouvoir".
A. Cuvelier, http://saintremi.com/